Chapitre 3.

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Lundi 2 Novembre

Je suis allée à la fac aujourd'hui. Ma mère a insisté pour que je m'y rende... C'était la journée la plus dure jusque là. Tu n'étais pas à mes côtés, tu n'avais pas pris ta place à côté de la mienne. J'ai commencé à suivre le cours, puis ton visage et ton nom me sont revenus, j'ai écrit la première lettre de ton prénom, puis la deuxième, la troisième... Et j'ai finit par écrire ton nom sur l'ensemble de ma feuille, j'ai écris comme si je te parlais, j'ai pleuré. Plusieurs étudiants sont venus me voir pour savoir pourquoi ça n'allait pas, s'ils pouvaient y faire quelque chose. Mais évidemment ils ne peuvent rien faire, plus rien ne peut arranger les choses. Pas même Sardy peut m'aider. Personne, personne ne peut m'aider. Je le sens mal, je me sens mal.
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Mardi 3 Novembre

Je ne suis pas allée à la fac. C'est horrible, je n'ai pas dormi, mes yeux sont entourés de cernes. Je n'ose même pas me regarder dans la glasse, je crois que j'ai oublié de me doucher hier. J'ai même oublié de manger. Mais malgré ça, je n'avais pas faim ce matin. J'ai essayé de me caler devant la télé mais il n'y avait que des télé-réalités qui montre tout le contraire que ce qu'est la vie. Ils montrent pas que la vie c'est une salope et qu'elle te brûle à petit feu.. En fait la vie c'est comme une cigarette, tu en profite, tu trouves ça cool, tu aimes ça, mais cette partie de bonheur te tue à petit feu, sans que tu t'en rendes compte, elle te consume. Et ça, c'est pas tout le monde qui en a conscience. Moi j'ai eu ma dose de nicotine, je ne supporte plus la vie, je ne vie plus. Je n'ai plus de contact avec personne, je m'isole. Mes parents s'inquiètent, ils veulent prendre plus de rendez-vous chez le psy. J'en veux pas, je deviens folle dans cette petite pièce, à parler de toi à une meuf tellement désespérée qu'elle a fait le métier le plus déprimant du monde. J'espère que toi tu vas bien en tout cas... Je l'espère.
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Jeudi 4 Novembre

J'ai vu la psy. Elle m'a conseillé de vivre en compagnie de quelqu'un. J'ai besoin de personne, je veux voir personne. Et même, qui voudrait bien vivre avec une fille comme moi? Je ne fais rien à part manger, pleurer, manger, pleurer, dormir, manger, pleurer, manger, pleurer, dormir... Personne. Alors elle m'a dit de réfléchir si je connaissais des personnes proches qui connaîtrais mes problèmes et avec qui je m'entends bien... Mais personne dans mon entourage voudrait, je crois repartir en dépression. Je te jure, je fais de mon mieux pour pas que ça arrive pas, mais c'est dur. Je dors une fois sur deux, genre trois heures par nuit environ. Je suis fatiguée, j'ai du mal à suivre le mouvement. J'essaye, je te promais j'essaye.

Nothing Lasts Forever.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant