Nothing Lasts Forever.

Chapitre 8.

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Jeudi 8 Février

Je dois me peser. Je sais que si t'était avec moi, tu m'aurais gueulé dessus pour que je me bouge à me peser et prendre conscience de mon état. Ouais non, si t'étais avec moi je serais tout simplement pas dans cet état. Tu le voulais? Est-ce que tu voulais que je tombe malade? Oui, ils disent tous que je suis en dépression mais je préfère dire malade. Parce que je veux pas déprimer pour toi. Non. Mais pourtant c'est le cas. Je te jure j'ai la rage, la rage de ce que tu as laissé derrière toi en me quittant. Tu ne m'as laissé que les souvenirs du bonheur passé et l'amertume de ton absence. Et je ne peux que t'en vouloir. Mais pourtant je trouve le moyen de t'aimer encore. Je me déteste de t'aimer, je déteste mon entourage de ne pas comprendre, je déteste ma psy de faire comme si tout allait bien, je te déteste. Je n'aime pas cette vie sans toi, si seulement tu savais.

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Vendredi 9 Février

Je suis passée dans la salle de bain et je me suis regardée en sous-vêtements. Du moins, j'ai vu une fille d'une pâleur inhumaine, cette fille avait les joues creuses, on voyait ses côtes. C'était terrifiant. Son regard était terne, des cernes violettes entouraient ses yeux. Elle avait de longs cheveux, s'ils n'étaient pas emmêlés et s'il étaient moins abîmés,ils auraient pu être beaux. Mais ce n'est pas ça le pire. Le pire c'est que cette fille immonde, c'est moi. Je fais peur. Je me fais peur. Je n'arrive pas à réaliser que cette fille c'est moi. Parce qu' on ne dirait pas moi, du tout. La fille que tu as connu avait les joues roses, de longs cheveux blonds, un regard plein de vie... Et on ne voyait pas l'intégralité de ses os. Je suis désolée d'être dans cet état. J'ai peur de pas y arriver. Je retombe. J'ai peur de ne pas remonter la pente cette fois.

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Dimanche 11 Février

Ok. J'ai vu Sardy. Je pleure. Je pensais pas en arriver à ce point. Elle a dit à ma mère quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout... En gros, si je continue comme ça, il faudra que j'aille à l'hopital. Elle dit que mon cas devient de plus en critique... J'ai merdé. J'ai sorti le reste de shit que je fumais en soirée. Je me suis mise mal et ma mère m'a vu... Elle m'a privé de tout. Et je dois faire la vaiselle à chaque repas. J'ai l'impression de retomber à mes 15 ans. A 23 ans on se fait pas punir. Mais pourtant je ne dis rien, j'ai pas la force. Je n'en ai plus la force. Meme psychologiquement je ne peux plus, J'essaye de me battre, mais non. Je vais essayer encore, promis.