Chapitre 14.

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Juillet

Je sais pas comment je fais pour rester une minute de plus ici. En plus de mes blessures qui me font souffrir, le moral fait de même. Je n'ai plus d'émotion, plus de sentiments, je ne sais pas si je ressens les choses, des fois je ne les sens pas, des fois je touche à peine mes draps que j'ai l'impression que tout contact avec me brûle la peau. Je ne supporte plus ma vie. Mes parents sont rentrés mais repartent dans une semaine ou je ne sais plus combien de temps. Maintenant je ne compte plus les jours, je ne sais même pas quel jour on est. Je ne discerne plus le jour de la nuit, je suis toujours éveillée, avec notre photo dans la main. Je peux passer des heures à la regarder en pleurant. Même si avec les larmes je ne vois plus rien,ma vue se trouble, et je perds ma respiration. Plusieurs fois je me suis surprise à ne plus respirer, je panique, je me coupe les veines. Dès que la douleur devient trop forte je ne peux m'empêcher de prendre la lame de rasoir sous mon lit et me faire deux fois plus de mal. J'espère que ça te ramènera à moi. Je ferais tout maintenant pour t'avoir à mes côtés. Tout.
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Encore en Juillet ou en Août

Mes yeux me piquent, ma peau me tire, mes os craquent, mon coeur ralenti. J'ai décidé que j'allais bientôt mettre fin à ma souffrance. Tu es rentré dans la maison la nuit dernière. Je t'ai vu, à ma porte avec tes roses blanches. Je n'ai pas eu la force de me lever pour venir te voir, te prendre dans mes bras aurait été impossible avec mon corps affaibli. Mais tu n'as pas bougé toi même. Comme quoi j'ai peut-être eu bien fait de continuer à regarder dans le vide quand je t'ai vu au pas de ma porte. Ta présence n'était pas la même, pas aussi douce et agréable qu'avant. Elle était plutôt pesante, comme si un poids lourd et chaud m'avait écrasé la poitrine. Ma respiration c'est encore arrêtée à ce moment là. Dès que tu es parti je ne te dis pas ce que j'ai fait, tu dois t'en douter. Je n'arrive plus très bien à écrire là... Mes doigts tremblent, je n'arrive plus à tenir mon stylo. Des restes de sang de mes poignets coulent sur la page, je ne met plus de strips, comme avant, afin que mes blessures se referment. Non je n'en met plus, je préfère que la douleur dure plus longtemps, que je garde les séquelles sur ma peau le plus longtemps possible. Je crois que je n'ai jamais été aussi mal jusqu'à présent. Je ne sais plus si je veux te revoir, ou si, au contraire, je ne veux plus avoir à faire à toi et tes putain de roses. En plus de ça, même si je ne dors plus, je fais le rêve. Je rêve éveillée. Je deviens folle, je deviens folle à cause de toi. Ma vie n'a plus de raison d'être maintenant. Je ne suis qu'une folle dépressive qui attend impatiemment de tomber dans les longs et doux bras de la mort. Les tiens, je n'en veux pas. Juste une étreinte directe avec la faucheuse, une étreinte qui réglerait tous mes soucis, toutes mes haines, toutes mes peurs, et ça, pour de bon.
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Août

J'ai mit août mais je n'en ai aucune idée. Je sais juste que c'est bientôt la fin de tout ça.

Nothing Lasts Forever.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant