Chapitre 13.

203 22 1
                                    

Vendredi 23 Mai

Tu me manques plus que jamais. Je ne sais plus quoi faire, le vide grandit en moi, je suis vide d'émotion, je n'ai plus le goût à rien, juste une envie de quitter ce monde. Non pas qu'à cause de toi, mais aussi de toutes ses personnes qui ne remarquent pas ma douleur, ou tout simplement ceux qui s'en battent les couilles de moi. Je fais allusion à ma famille, mes amis, les médecins, madame Sardy, tous. Tout mon entourage. Même tes potes ils s'en foutent, même toi tu t'en fous. Tu passes tout le temps devant chez moi, toujours avec les mêmes roses blanches. Tu es aussi toujours dans mes rêves, et c'est toujours le même. Tu es toujours dans ma tête, et c'est toujours la même phrase qui revient. Pourquoi la vie en a fait ainsi? Qu'est ce que j'ai fait pour mériter tous ces ennuis, toute cette souffrance?

Je ne comprends pas. Je veux même plus comprendre.
______________
Mercredi 28 Mai

J'ai fais une connerie. Enfin, je ne vois pas ça comme une connerie, c'était pas moi. Enfin si, c'était moi, mais j'ai pas pu me contrôler. Excuse moi... Promets moi de ne pas t'énerver... Je me suis mutilée. Je voulais pas. Je te le promets.. Mais je sais pas, j'ai essayé de faire passer ma souffrance par une autre, j'ai essayé. J'ai les poignets qui me brûlent maintenant, la tête qui tourne, les larmes qui coulent. Je ne saurais te dire si ça m'a aidé ou pas ce que j'ai fais, je suis dans un état ou je ne sais plus ce que je ressens. Je ne sais même plus ce que je fais là. Dans ce monde de merde. J'ai rien à faire la. J'aimerais mettre fin à toute cette souffrance, je te jure, j'ai mal. Mal de mon amour pour toi.
_____________
Samedi 6 Juin

Je ne peux plus. Mon corps est faible, je peux sentir les os qui ressortent. Tous. Je n'arrive pas à manger, je n'en ai plus la force, je ne sort pas de ma chambre à part pour aller dans la salle de bain. Et quand je vais dans la salle de bain c'est soit pour me laver, soit pour mes poignets. Ça me fait du bien de me scarifier. Ça pique, mais les larmes coulent plus vite et je peux me calmer après. En fait, je ne fais pas ça pour t'oublier, pour me faire du mal ou autre. Mais pour qu'après je n'ai plus de raison de pleurer. Que je pleure assez pendant que la douleur me tiraille et qu'après je sois dans un état tellement faible et fatigué que je n'ai plus la force de pleurer encore. Je me vide de mes larmes. Mais le problème c'est que c'est pareil pour mon sang. J'ai de temps en temps la tête qui tourne, mais rien de bien méchant. Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire.
____________________
Vendredi 12 ou 13 Juin

Je ne sais pas quel jour on est à part qu'on est vendredi et que tu me manques encore. Comme chaque jour maintenant. Avant j'arrivais à penser à d'autres choses, mais maintenant je ne pense qu'à toi, qu'à mon envie de plonger mon regard dans tes yeux émeraude, de ressentir tout ces frissons parcourir tout mon corps en passant par les pieds, le dos, les épaules, les bras jusqu'au bout de mes doigts quand tu effleure ma peau, de retrouver les papillons qui volaient autrefois dans mon ventre quand tu me prenais dans tes bras chaque nuits, de ressentir la chaleur de ton corps quand on s'embrassait, de revoir ton sourire qui n'est maintenant qu'un souvenir lointain. Toutes ses choses sont maintenant des souvenirs qui ne peuvent sortir de ma mémoire. J'oublie de nombreuses choses maintenant que ma santé va en s'empirant, mais tous mes souvenirs de toi, mes uniques souvenirs de toi, sont bien les seules choses dont je me rappelle le plus exactement.

Je t'aime.

Donne moi la force de me battre, s'il te plaît.
________________
Un lundi en Juillet

Je ne sais encore pas quel jour on est, mais je sais que ça fait longtemps que je ne t'ai pas parlé. J'ai essayé. J'ai essayé de mettre fin à ma souffrance. Ça doit faire une semaine maintenant. J'ai pris les médicaments dans la pharmacie de la salle de bain, j'ai essayé. Putain j'ai essayé. Je regrette de m'être raté. Je voulais quitter ce monde. Je ne veux pas rester comme ça, dans cette douleur constante, j'ai l'impression d'être une rose qui perd peu à peu ses pétales. Tous mes pétales sont tombés à présent. Je ne vois pas ce que je fais encore assise dans mon lit à écrire sur ce cahier de merde. J'aurais dû partir. Pour de bon.

Nothing Lasts Forever.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant