Chapitre 9.

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Lundi 12 Février

Je pleure depuis l'annonce de la psy. Je veux pas aller dans un centre ou dans un hôpital.... Imagine moi, dans une salle toute blanche, des meubles tout blancs, des habits tout blancs, des draps tous blancs... J'ai des frissons dans le dos en y pensant... Je pourrais pas avancer dans ce cadre.. Déjà que j'ai du mal à aller mieux chez moi, alors imagine dans ce genre d'endroit glauque qui sens la maladie. Mais ce qui me fait le plus mal c'est que mes parents ne diront pas non à l'hôpital, ils m'abandonneront, ils me laisseront pourrir dans leurs salles vides. Je les hais. Ils ne m'aident pas, ils ne font pas attention à moi. Ils me balancent même des piques à la gueule. Je vais pas tenir longtemps si ça continue. Ils me détestent je crois.

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Mercredi 13 Février

Hier j'ai donc vu ma psy. Peut être pour la dernière fois.. Elle a dit qu'on devait contacter l'hôpital je-ne-sais-quoi et demander s'il y avait des places. Cette pute la. Mes parents appellent demain ils m'ont dit. Je prie pour pas qu'il y ai de place... Je fais une fugue s'ils me prennent. Vraiment. En plus j'ai vu l'autre la, Léonie. Elle m'a cassé la tête avec ses histoires de couple. Oui parce que madame sort avec Thomas, le mec que j'ai vu en boîte et qui a tes yeux. Et elle se plaint qu'il la saoule, qu'il est trop proche, qu'il la respecte trop, qu'elle s'ennuie avec lui. Oui bah je lui ai gueulé dessus. C'est bon quoi, déjà elle a un copain, ensuite, il aurait pu la violer et lui casser la tête sur son rebord de bureau si elle veut pas qu'il soit doux! En plus elle s'en lasse au bout de deux mois. J'étais au bout. Elle se rend pas compte je crois, moi je donnerai tout pour t'avoir comme copain de nouveau, que tu sois proche, que tu sois doux, qu'on rigole, qu'on s'ennuie ensemble... Juste ça.

Je viens de remarquer la date. Demain c'est la saint Valentin et t'es pas la.

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Jeudi 14 Février

La saint Valentin. En plus ça tombe sur un putain de jeudi. 6 mois. Les six plus longs mois de ma vie. Je ne lutte plus contre les larmes, maintenant c'est habituel. J'ai des moments de répit où je ne pleure plus, mais ça reprend assez vite. Je ne cesse de regarder notre photo de notre Noël chez tes parents. Tu sais, celle ou on se bat dans la neige? C'est toute ma vie cette photo. Tu étais toute ma vie.

Putain je t'aime.

Reviens.

Nothing Lasts Forever.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant