Chapitre 5 🌹

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FLASHBACK

17 ans plus tôt

C'était une journée plutôt banale.

Le mois de juillet était déjà bien entamé et cela se faisait ressentir par la chaleur étouffante. C'était pourquoi la majorité restait à l'abri, dans leur maison climatisée, avec un verre rempli de glaçon. Il y a avait tout de même de nombreuses personnes qui osaient aller s'allonger sur le sable chaud au bord de la mer, dans l'espoir de faire griller un peu leur peau. Cela finissait toujours par de gros coups de soleils qui faisaient grimacer plus d'un.

C'était une journée plutôt banale, mais la nuit ne l'était pas autant.

Trois adolescentes, qui étaient censées aller au lycée, découvrir ce qu'était de finir les cours à 18 heures, avoir des amies qui pourrait bien devenir leur témoin lors de leur mariage, étaient sorties de ses normes, non pas par choix mais par obligation.

Elles n'auraient jamais dû se connaître, jamais dû se croiser, pourtant, cette nuit-là, le destin les a réunies.

Maëlle Stupak était une adolescente au caractère affirmé. Elle vivait avec sa mère, dans une petite ville de Lyon, avait de nombreuses amies qui l'appréciaient pour sa générosité. Cela jusqu'à ce qu'elle se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment.

Un homme qui lui propose de jouer dans l'espoir de gagner un accessoire de marque; la jeune fille qui s'éloigne de son chemin habituel, avare.

Deux minutes.

C'était ce qui avait suffi aux hommes cachés derrière l'établi pour l'endormir avec un mouchoir et l'embarquer dans une énorme voiture aux vitres teintées.

Elle devait entrer en CM1 , elle a fini dans une école de tueurs en Russie.

Elle devait entrer au collège, elle a intégré une mafia russe connue pour son impartialité.

Elle devait passer son brevet, elle a commis son 100eme meurtre.

Maëlle n'était pas vraiment influençable, nous pouvions même dire qu'elle aimait faire ses propres choix et aller dans le sens contraire du courant. Mais le parrain savait comment la garder en laisse. Il ne restait qu'une chose à la petite blonde, sa mère, sa famille, la personne qui l'avait élevée, éduquée, et lui avait fait comprendre qu'elle ne pouvait compter que sur elle-même pour survivre. La mère de Maëlle était son model mais aussi son point de rattachement, celle qui l'aidait à avancer.

Alors, lorsque la lyonnaise avait essayé de fuir, s'était démêlée de ses chaines, le parrain n'avait eu qu'à planter un revolver sur la tempe de son parent pour que la jeune femme se plie devant l'homme et lui jure fidélité.

Maëlle, en tuant, torturant, kidnappant, pensait qu'elle maintenait sa mère en vie. Mais elle ne sut qu'une dizaine d'année plus tard que la personne qu'elle chérissait tant, avait succombé aux tortures qu'on lui avait infligé.

Elle était donc la marionnette de cette mafia si fière de détenir une arme vivante, une tueuse sans émotion.

Mais comme la nature le veut, tous les êtres ne sont qu'imparfaits. Suivant le cycle de la vie, Maëlle a découvert ce qu'était d'aimer.

C'était une grossière erreur pour la mafia. Comment leur arme, un objet sans valeur, s'il n'était pas détenu par un parrain, pouvait-elle ressentir des émotions ?

La mafia a supprimé cette erreur. Mais cela est une autre histoire, bien plus sombre.

Revenons-en à ce soir-là, cette nuit meurtrière, où elle devait la tuer, elle.

Infinity : Retour aux originesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant