Quand nous nous sommes réveillés ce matin là, Oboro et Yagi n'étaient déjà plus là. Il ne restait que nous trois. Je ne sais pas si c'est nos ébats d'hier soir ou la santé de mon oncle qui a fait qu'ils sont partis, mais je suis tout de même inquiet. Le fait de me découvrir une nouvelle famille m'a remplie de joie et de peur mêlée. J'ai donc dû attendre sagement dans la chambre avec Eijiro, car je n'ai toujours pas de nouveaux vêtements à me mettre. Nous sommes l'un contre l'autre, nous câlinant avec tendresse dans les couettes. Dehors il fait très beau, un temps propice à la balade. Dès que j'aurais de quoi me mettre, j'irais dehors pour explorer les environs. Aquariã est une ville côtière et c'est la première fois que je vois un tel paysage. Emmitouflé dans ses bras puissants, je regarde les cicatrices qui parsèment sa peau, retraçant chacune d'elle. Dans un calme impériale, seul notre souffle est perceptible. C'est d'ailleurs ainsi que nous entendons Katsuki revenir, et à l'entente des voix, il n'est pas seul. La porte s'ouvre, laissant place à mon Drākõn au sourire éclatant, très vite suivie par... Yuga ?
Je me relève, le draps tombant de mon torse, tandis que Eijiro derrière moi fait de même.
- Yuga ? Que fais-tu ici ? Dis-je en sentant les bras de Eijiro couvrir mon torse nu.
Il est habillé magnifiquement, comme on peut en attendre d'un être tel que lui. Une longue tunique lui arrivant jusqu'à ses chevilles, échancrée sur les côtés jusqu'au haut de sa cuisse. Il a la peau blanche et immaculée. Le doré du vêtement ressort parfaitement avec le bleu de ses yeux. Il replie ses ailes pour prendre moins de place, et je vois qu'il tient dans le creux de ses mains un vêtement blanc.
- Je suis venu faire le marché de Aquariã. On y trouve des perles, ainsi que des échantillons de tissus de très belles couleurs. Me rendant compte que je le détaille un peu trop, je me met à l'écouter activement pour ne pas récolter les foudres de mes compagnons. Quoi que, au vu de ce qu'ils m'ont fait hier, ce n'est pas si mal en fin de compte. Je n'ai pas été surpris de croiser mon roi, mais en revanche j'étais curieux de ne pas vous voir avec lui. Je comprends mieux pourquoi. Il regarde le sol où jonche les derniers morceaux de la tenue qu'il m'a offert.
- Je suis désolé. Dis-je en baissant la tête. Nous étions légèrement... Pressé. Je sens deux regards noirs sur moi, qui doivent sans aucun doute appartenir à mes compagnons, tandis que Yuga sourit discrètement en secouant la tête.
- Tu as de la chance que je sois là au bon moment, au bon endroit. Il s'assoit au bout du lit, et croise les jambes avec élégance et délicatesse. J'ai avec moi une tenue que je pensais échanger contre un vêtement plus beau mais, je suis sûr qu'elle va t'aller à la perfection. Il le dépose près de moi et je le touche du bout des doigts. Au toucher, il est très doux. Dépêches toi de l'enfiler. Il se lève et sort de la pièce avec un petit clin d'œil.
Je repousse le drap, et me lève sans quitter la tunique des yeux. Étant nu, je ne vais pas perdre de temps.
- Izuku~
Je sens une main descendre du haut de ma cuisse, et me fige en voyant Eijiro se lever, à genoux sur le lit. Son sexe au repos, ses muscles tendus, et son regard lubrique, il a une idée derrière la tête. Mais heureusement, Katsuki vient me sauver en le soulevant du lit d'une main ferme.
- Nous t'attendons dehors. Malgré ses yeux noirs de désir, il sort avec Eijiro qui tente par tout les moyens de se jeter sur moi. Je rigole légèrement, secouant la tête, et commence à enfiler la fameuse tunique.
Tout comme avec les autres vêtements que j'ai enfilé, je met toujours un petit moment avant de trouver le sens. Quand le tissu frôle ma peau, un frisson traverse mon corps. C'est vraiment très doux comme vêtement. N'ayant pas de miroir, je ne peux que me regarder de haut. Ouvert au niveau de mon torse, mes excroissances roses ressortent à l'air libre. J'ai également une ouverture sur le ventre en forme de losange, comme à mon torse. La tunique se finit en un pantalon galbant mes jambes jusqu'à la cheville. J'ai quelques reflets bleutés, et des broderies au niveau de mon cou. Il n'y a pas de doute, c'est un vêtement de luxe. Je souris grandement en mettant mes mains dans les manches, et accrochant le bout à mes majeurs. Je tourne sur moi-même, et me regarde longuement. Me jugeant fin prêt, je sors de la chambre, et gagne l'extérieur avec hâte. Dehors, l'air chaud m'accable alors que le vent marin caresse mes cheveux. Yuga, Eijiro et Katsuki se retournent vers moi, et j'attend leur verdict.
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Coeur Ardent - La légende d'Ateas
FantasyUn esclave ne représente rien aux yeux de ces bourgeois. Dans le royaume de Drakna, le jeune Izuku ne dira pas le contraire. Fils d'une esclave et d'un chevalier dépourvu de son titre, il passe ses journées à servir le roi excentrique, sans dire un...