Chapitre 12 : La balançoire

3.4K 259 21
                                    

J'étais arrivée aux limites de la ville, ces frontières imaginaires représentées uniquement par des énormes nuages gris de pollution et des ruines. Il y avait eu un temps où l'on pouvait y vivre et j'avais demeuré ici. Maintenant, selon les scientifiques, cette partie était trop dangereuse pour pleins de raisons comme le fait que l'air soit trop agressif pour les poumons.

Autour de moi, quelques ruines de maisons dans le paysage soulignaient la désolation de cet endroit. On aurait dit des fantômes, des fantômes du passé. Les vestiges du passé trônait et on entendais des grincements d'objets rouillés comme des vieilles balançoires ou des vieilles boîtes aux lettres. "On vante les temps passés, parce que l'imagination se nourrit de regret comme d'espérance" ( Françoise d'Aubigné) pensais-je.

Je marchais, à peine essoufflée, dans l'allée. Je cherchais mon ancienne maison. Le vent soufflait dans mes oreilles et j'avais l'impression qu'il me murmurait des choses. Je revoyais encore des gens se balader, main dans la main, et des enfants courir.

Devant moi se tenait mon ancienne maison. C'était une des seules à avoir tenue. Le bois de la maison était brun foncé et ma petite balançoire grinçait avec le vent. Je me revoyais sur celle-ci, mon père me poussant. Je posais ma main sur le petit pylône de fer froid.


Flashback :

-"Plus haut papa !" criais-je surexcitée

J'entendais mes parents rire et en allant plus haut, je voyais le début de la ville se construire et les grattes-ciels s'étirer. Ma mère prenait des photos et me disait doucement avec son instinct maternel : "Fait attention ma belle."

Le soleil éclairait la scène mais les arbres me faisaient un peu d'ombre. Je me voyais éclairée par un spot de lumière, riant. Soudain, je vis une petite fille s'avancer. Elle avait des cheveux noirs et des yeux noirs : Zoé. Nous partîmes jouer et le soir, nous parlions pendant des heures .

-" On sera toujours amie !" disait Zoé en me souriant

- "Tu es ma meilleure amie." lui disais-je

Fin du flashback


J'avais les larmes aux yeux. Tu parles d'une amitié ! Je m'assis sur la balançoire et essuyais mes larmes. Toussotant, je décidais de quitter l'endroit.

En arrivant à l'école, je constatais que j'étais un peu poussiéreuse mais je me fichais de mon apparence même si je ne ressemblais à rien. Je fus punie mais sans plus.

-" T'étais où ?" me demanda Zac

- "J'crois pas que ça te concerne."

- "Je m'inquiétais." se justifia-t'il

- " Tu dois bien être le seul."

Il soupira et se tourna vers moi.

-"Je m'en fous d'être le seul. Je me suis vraiment inquiété." dit-il

- "Pourquoi ?"

- "Je m'inquiète toujours quand un ami manque à l'appel. Surtout en ce moment." continua-t'il

- "C'est gentil."

Il me proposa de me raccompagner chez moi en moto. J'acceptais et en arrivant chez moi, je lui demandais : "Maintenant que tu sais te téléporter, pourquoi tu utilises ta moto ?"

- "Pour pas éveiller les soupçons, répondit-il, tu pense pas que les gens se poseraient des questions si j'arrivais comme par magie dans le hall ?"

Je lui souris et le remerciais de nouveau. Je me sentais déjà mieux qu'avant. Je ne savais pas pourquoi mais ça me faisait plaisir qu'il s'inquiète pour moi...

_J'ai pleuré pendant l'écriture de ce chapitre 😭. Je vous conseille de mettre une musique mélancolique ou quelque chose de ce genre. C'est un des seuls chapitres tristes de cette fiction. Désolé si quelques uns de vous ont pleurés mais pour moi, ce chapitre est très émouvant😔_

Différents [Tome 1 + Tome 2 + Tome 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant