Différents [Tome 1 + Tome 2 + Tome 3]

Chapitre 26 : Le planétarium

—-POINT DE VUE JADE :—

Il était 22h30 et on était toujours dans l'abri du dernier étage. On avait joué à tout les jeux passant par 'ni Oui ni Non' à '1,2,3 Soleil' et on s'ennuyait vraiment.

-"J'me fais chier" me plaignais-je une énième fois

- "On est tous dans ce cas" dit Zac en soupirant

Je me levais et commença à faire des tours de la pièce. Le seul bruit qu'on entendait était Treck qui grignotait des pistaches tout en écoutant de la musique rock. Olivia s'amusait à 'Pierre, Papier,Ciseau' avec Marc et Kaira qui se plaignaient qu'elle gagne tout le temps. Zac me fixait sans rien dire, assis sur son lit. J'avais eu le temps de jouer à tout les jeux sur mon portable et le temps passait pour moi trop lentement.

On entendit le grésillement des hauts-parleurs, cachés contre un lit, puis la voix distincte d'Andrew.

- "Bonsoir à tous, cet annonce est juste pour vous avertir que vous resterez ici jusqu'à demain matin 10h. Nous ne sommes pas encore sûrs que nos attaquants dont nous ne connaissons pas l'identité soient partis pour de bon. Si vous avez un problème quelconque dans votre abri, merci de me contacter ou de contacter Kim/Oliver. Si c'est pour nous dire que votre voisin de lit ronfle, pas la peine d'appeler. A tous ceux et à toutes celles qui passent à travers les murs ou peuvent se téléporter, merci de ne pas le faire où vous mettez en danger votre propre sécurité. Nous ne pourrons rien faire dans ce cas. A demain matin, 10h, à la cafétéria où un petit-déjeuner sera servis."

Je soupirais et m'assis sur mon lit en essayant de dormir un peu. Vers minuit, comme je n'arrivais pas à dormir, je me levais discrètement. Chose difficile quand on est sur le 2ème étage d'un lit superposé. Heureusement pour moi, les ronflements digne d'un camionneur de Marc couvrirent le bruit éventuel que je pouvais faire. Tout le monde dormait à poings fermés et moi, je n'arrivais même pas à trouver le sommeil. Je pense surtout que je n'arrivais pas à dormir.

A pas de loup, je marchais jusqu'à la porte métallique puis essaya de passer à travers. (n.d.a : à ne pas faire chez vous !🙊) Je me retrouvais alors à l'extérieur de l'abri.

-"C'est défendu !" disait ma conscience

-"Je m'en fous." lui répondis-je par la pensée

Je marchais doucement à travers les couloirs, espérant au fond de moi qu'il n'y ait pas de caméra de surveillance. J'atteint une porte non-verrouillée et décidais d'entrer. A tâtons dans le noir, je cherchais le bouton de la lumière et le trouvais enfin, au bout de cinq minutes. La lumière s'alluma timidement et je fus surpris de voir devant moi une salle auquel je ne m'y attendais pas : un planétarium (🔭Installation permettant de représenter sur une voûte hémisphérique, grâce à des projections lumineuses, les mouvements des astres, l'aspect du ciel étoilé à différentes époques et certains phénomènes astronomiques). Le plafond du planétarium affichait un ciel étoilé avec au coin une aurore boréale. Au centre, le système solaire était placé de sorte que l'on puisse voir,qu'on soit n'importe où dans la salle, les planètes. Une musique calme était diffusée et je reconnu du Debussy. Je ne pus m'empêcher de sourire en entendant le son calme du piano et l'harmonie parfaite résonnant dans la salle qui possédait un magnifique acoustique.Ce moment était magique. J'essayais d'attraper les comètes dans le ciel factice qui semblait pourtant si réel et m'installais sur un siège rouge avec des accoudoirs. Il était un peu vieux et certains sièges montraient que le lieu avait été abandonné depuis longtemps. De temps en temps, le ciel changeait et on me montrait,grâce à une voix enregistrée, les différentes constellations comme celle de la Grande Ourse.

-"Je peux savoir pourquoi tu es ici ? Je crois avoir demandé de rester à l'intérieur." me dit une voix familière

Andrew s'assit à côté de moi.

- "Je n'arrivais pas à dormir alors j'ai visité le coin. Je ne savais pas qu'il existait un planétarium ici."

- "Tu n'avais pas le droit de sortir de l'abri."

- "Il n'y a personne à cet étage à part Zac, Marc, Kaira, Treck, Olivia et moi. Et comment savais-tu que j'étais là ?"

- "On a placé des caméras normales, infrarouges et détecteurs de mouvements. De plus, Oliver surveille les lieux pour voir où sont les attaquants. On t'a vu sur un écran."

-"Pourquoi es-tu venu ?"

- "Pour te demander ce que tu faisais ici à minuit."

- "J'aime bien cet endroit. Je viens de le découvrir et il me plaît énormément. Je me sens reposée."

Je remarquais qu'Andrew me fixait sans rien dire.

- "Pourquoi me fixes-tu comme ça ?"

Je le vis rougir légèrement.

-"Je ne sais pas. Peut-être parce que je te trouve belle."

- "Merci,c'est gentil. Moi, je me trouve quelconque."

- "Tu es loin d'être quelconque à mes yeux."

- "Vraiment ?"

- "Oui, je te trouve magnifique, intelligente, puissante, intrépide mais en même temps, pas sûre de toi et c'est tous cela qui te rends extrêmement belle à mes yeux."

Je me sentis rougir et lui fis un de mes plus beaux sourires.

-"C'est vraiment gentil."

- "Ce n'est pas gentil, c'est amoureux."

Je ne répondis pas.

- "Jade, je t'aime depuis la première fois que je t'ai vu. Quand je t'ai vu, je me suis senti transporter par des sentiments inconnus et très agréables. J'ai compris, peu à peu, que je t'aimais comme un fou. Je suis sûr que tu ne m'aimes pas mais j'aurais tenté ma chance, comme au Loto."

- "Pourquoi penses-tu que je ne t'aime pas ?"

- "Tu te méfies de moi, je le sais, tu l'as dit. Et puis, on se connaît depuis pas très longtemps."

- "Ce n'est pas un justificatif !"

Il s'approcha de moi et me demanda : "Alors que faut-il faire pour que j'en sois sûr ?"

- "Bonne que..."

Je n'eu pas le temps de finir ma phrase qu'il m'embrasa doucement. Je me sentis comme transportée par les sentiments qui affluaient soudainement mon esprit. Nous nous détachâmes et je lui souris.

- "Finalement, je crois que je suis allé trop loin dans mes réflexions" dit-il 

- "Je t'aime Andrew."

- "Moi aussi."

Et, c'est cette nuit à minuit que je dévoilais mes sentiments à Andrew. Ce n'était certes pas le bon moment mais au moins, nous étions ensemble.