Différents [Tome 1 + Tome 2 + Tome 3]

Chapitre 39 : Allais-je survivre ?

--Chapitre spécial--

Le noir envahissait de plus en plus ma vue et chacun de mes membres étaient endoloris comme si j'avais eu affaire à une anesthésie générale puissante. Le son extérieur à mes propres battements de cœur était inaudible et tous mes sens étaient endormis. Je ne sentais plus rien avec comme accompagnement, la sensation que je flottais dans les airs. L'environnement m'entourant ne faisait plus parti ce que je détectais et d'un coup, ma vue remarcha. Je vis mon corps, étendu dans les morceaux de béton appartenant à la pièce. Tout avait été détruit ou un peu amoché. J'avais du sang qui coulait sur mon front et des traces de luttes sur mon visage comme un bleu couvrant ma joue gauche. À côté de mon moi inanimé, se tenait Andrew qui essayait désespérément de me réveiller. Il me secouais légèrement et guettais le moindre signe de vie de ma part. J'avais envie de lui crier que j'étais là, que je l'entendais mais aucun son ne parvint à la bouche et même si je flottais à côté de lui, il ne me voyait pas. J'étais devenue invisible à ses yeux.

Mon double avait disparu comme le symétrique d'Andrew mais les images de la gorge tranchée me revenaient à l'esprit. Soudain, les murs aux alentours explosèrent grâce à la rage d'Andrew.

-"Vous l'avez tué !" arrivais-je à lire sur ses lèvres alors que des larmes de fureur roulaient sur ses joues

Il prit mon corps inerte dans ses bras et essaya de sortir de la pièce horrible. Je vis alors une multitude de personnes arriver. Certains avaient des visages qui me paraissaient familiers et je reconnus mes amis.  Que faisaient-ils tous là ? Ils se tenaient ici et combattaient contre des gens en blouse blanche. Ils ne pouvaient pas se battre avec eux et pour la première fois depuis longtemps, je vis les Différents s'allier avec les Contraires.

Je ne pouvais pas les entendre mais le spectacle qui se déroulait devant mes yeux, bien qu'il soit muet, me suffisait amplement pour comprendre ce qu'il se passait. Je contemplais chacun se défendre, sans pouvoir les aider, mais ça ne dura pas longtemps car ma vue se brouilla à nouveau. Le silence des ténèbres refirent surface et l'obscurité s'y joignit.

--- Point de vue omniscient : (excluant Jade)---

Ils se battaient contre les scientifiques avec une rage extrême. Tous leur en voulurent d'avoir tué Jade et chacun le montrait à sa manière.  Ils étaient enfin arrivé à savoir où Andrew et Jade étaient grâce à Oldarick et un de ses amis qui les avaient localisé.

Pendant le combat, Andrew tenait dans ses bras Jade et il ne voulait pas la poser comme si elle était devenue une chose précieuse. D'une main, il essayait de se battre lui aussi pour venger celle qu'il aimait. Pour une fois, Zac ne manifesta pas sa jalousie et se battu à ses cotés. Pour l'instant, ce qui comptait s'était la sécurité et la défense des Différents. Le laboratoire s'était transformé en champ de bataille où le sol était jonché de scientifiques morts. Une odeur de sang séché et de brulé avait pris place dans l'air devenu nauséabond.

-"Je crois qu'il n'y a plus personne. On part avant qu'ils donnent l'alerte !" cria Zac aux autres Différents et Contraires

-"Ils méritent tous de crever !" lui répliqua Andrew qui tenait toujours Jade dans les bras

-"C'est trop risqué, on risque d'y passer aussi. De plus, il y'a des gens qui n'ont rien fait. On ne peut pas tuer des innocents" dit Axel qui tentait d'apaiser la colère de son frère 

-"C'est pourtant ce qu'ils ont fait à Jade !" continua Andrew en jurant

-"Elle est encore vivante. Si on parvient à l'hôpital dans peu de temps, elle pourra survivre." déclara Oliver en s'approchant d'eux 

Andrew poussa une second juron mais accepta d'arrêter le massacre. Savoir que Jade était entre la vie et la mort lui suffisait pour abdiquer et ils sortirent à l'extérieur du bâtiment avant d'être repérés. Au loin, on pouvait entendre les sirènes des voitures-volantes de police qui résonnait dans le quartier pendant qu'ils se dispersèrent dans le périmètre. Ils coururent en direction de l'hôpital en la tenant dans les bras et ce fut seulement au moment d'arriver qu'ils se demandèrent tous comment ils allaient justifier ses blessures auprès des médecins.