Différents [Tome 1 + Tome 2 + Tome 3]

Chapitre 50 : Les funérailles

Nous étions en Mai lorsque tous les Différents furent sortis de l'hôpital. La plupart d'entre eux était marqués par cet événement psychologiquement mais d'autres ,comme Reine, étaient décédés suite à la gravité de leurs blessures nombreuses ou inguérissables. Par rapport aux autres, je pouvais être considéré comme indemne. Nous allions organiser des funérailles car bien qu'elles soient tardives, nous voulions assister à cette cérémonie funèbre. Beaucoup de personnes voulurent que je prononce un discours (n.d.a : j'espère que la conjugaison est bonne sinon, dites le dans les comm'). Je stressais beaucoup à l'idée de parler en honneur des défunts que je ne connaissais pas ou peu. Pourtant, on me força à le faire.

Le jour des funérailles, je m'habillais d'une petite robe noire ainsi que des talons noirs simple. Je coiffai mes cheveux en un chignon puis me maquillais légèrement. Même si nous étions en Mai, je préférais enfiler un petit gilet car il faisait du vent. Nous allions au 'Cemetery of Lost Souls' en voiture puis en arrivant là-bas, il y avait déjà du monde. Les gens étaient rassemblés en plusieurs mais celui des Différents était le plus grand. Ils étaient tous présents, habillés en noir. Je serrais la main de Zac car comme beaucoup de monde, je n'aimais pas beaucoup les cimetières. Malgré que tous les gens voient les cimetières comme des endroits tristes et gris, je les avais toujours beaux. Les grands marronniers nous couvraient du soleil et leurs ombres se détachaient sur les pierres tombales grisées. Certaines comportaient beaucoup d'inscriptions et même des gravures de photos où le défunt ou la défunte souriait. Des fleurs, souvent des roses, donnaient plus de couleurs à ses pierres. L'endroit était propre et l'air sentait bon les fleurs. Comme tout le monde, j'ai peur de la mort. C'est normal d'avoir peur de la mort car elle nous était totalement inconnue. Personne n'est revenu pour nous dire comment c'était. Nous avions peur de l'inconnu et de savoir si nous allions faire partie du ciel étoilé ou juste être un tas de poussière et le cimetière nous rappelait ça.

Quelques Différents se tournèrent pour me voir et je partis voir Olivia avec Zac. Je la pris dans mes bras pendant qu'elle pleurait, mes larmes menaçant de tomber elles aussi. Lorsque la cérémonie commença, il y eut plusieurs discours : des amis, des couples puis finalement, ce fut moi. Je me levais et me dirigeais devant en tenant mon papier où j'avais rédigé mon discours. Je pris une inspiration puis commençais à parler :

- "Lorsqu'on m'a dit que je devais faire un discours, j'ai tout de suite réfléchis à ce que je pouvais dire. La plupart des discours que j'ai entendu auparavant résument le mien. Tous étaient des personnes biens, je ne les connaissais pas tous et je ne savais pas grand chose d'eux mais ce n'est pas une excuse pour ne pas parler. Je stressais à l'idée de dire quelque chose de banal ou de totalement inutile mais au final, j'ai pris mon courage à deux mains et me voici devant vous. La personne que je connaissais le plus s'appelait Reine. Je l'adorais vraiment et je m'en veux de ne pas avoir été là jusqu'au bout avec elle mais je ne l'oublierais pas. Je n'oublierais d'ailleurs aucuns de ceux qui sont décédés. Ils ont fait partis de ma deuxième familles et ils en feront toujours partis tout comme vous tous. J'espère que nous resterons cette grande famille, liés par quelque chose qui nous rend différents mais unis. C'est ce qu'ils auraient aimé voir alors faisons le."

Tout le monde m'applaudit, certains me souriant même faiblement. J'essuyais mes larmes puis m'asseyais à ma place. Lorsque la cérémonie se termina, beaucoup de gens virent me féliciter pour ce que j'avais dit et je fis la connaissance de quelques Différents. Même des parents me félicitèrent pour le court discours qui selon eux avait profondément touché tout le monde. Je vis les mien s'avancer et ma mère me prit dans ses bras.

- "Je suis fière de toi, ma fille." me dit-elle pendant que mon père hochait la tête à l'affirmative

Elle essuya mes larmes avec un mouchoir puis continua de me réconforter. Ce fut une journée très triste qui marqua l'histoire des Différents à jamais mais qui nous annonçait aussi, pour notre vie future, des nouvelles mitigées.