Chapitre 23 : Attaque

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- "Comment ça 'on l'a enlevée' ?" m'exclamais-je

- "Kim pense que Reine a été kidnappée. Qui sait, il y a peut-être quelqu'un qui nous veut du mal."

- "Tu te rends compte que tu dis ça avec nonchalance comme si on parlait de faits divers comme une dame qui a perdu son sac ?! On parle de Reine ! Elle a peut-être été enlevée par un psychopathe ou un malade mental !"

- "Calme toi, je suis sûr qu'on va la retrouver."

- "Je l'espère aussi. Tu as une idée de qui ça peut-être ?"

- "Non, mais j'ai demandé qu'on la cherche absolument partout."

Un silence s'installa entre nous. Seul le bruit de mes pleurs brisait le silence. Andrew ne disait rien non plus. Il fixait avec intérêt le parquet de bois comme si c'était la chose la plus incroyable de la planète.

- "Pourquoi tu n'as rien fait quand Kim a commencé à se battre avec moi." demandais-je soudain, sortant de mon mutisme

- "On ne peut que rarement arrêter Kim lorsqu'elle est en colère. Je savais que tu pouvais te défendre. Tu es plus forte que tu ne le penses."

- "Tu as surtout voulu que je me prenne une raclée comme leçon."

- "Personne n'a le droit de te faire du mal."

- "Pourquoi ? Suis-je comme tu dis, la perle rare ?"

Il ne répondit pas, peut-être était-il vexé ?

- "Il faut qu'on la retrouve. On ne peut pas rester là sans rien faire !"

- "Que veux-tu qu'on fasse ? Ils sont déjà en train de la chercher."

- "Faisons une réunion comme dans les Experts au QG"

- "Comme tu veux. Mais je ne vois pas à quoi ça sert."

On se leva et sortit de chez moi. Une partie du trajet ce fit en silence. Arrivés à l'immeuble des pouvoirs, Andrew s'occupa de donner un message d'urgence.

Les gens arrivèrent en masse, tous se demandant ce qu'il se passait. Je me demandais : comment pouvaient ils sortir comme ça en plein milieu de la nuit ?

- "Lors des alertes générales j'envoie plusieurs messages. Le premier est d'ordre général et le deuxième est de leur rappeler qu'il faut déployer une couverture d'ordre B44." me dit Andrew

- "Tu t'es permis de lire dans mes pensées ?"

Il se contenta d'hocher la tête avant de me demander de le suivre jusqu'à la salle d'urgence. Les gens étaient tous installés à leurs places, attendant le speech du leader. Mais à peine Andrew commença son discours pour essayer de rassurer tout le monde que des coups de feu retentirent. Les baies vitrées tombèrent en milles morceaux par terre.

Les gens commencèrent à paniquer et des alarmes sonnaient répétant sans cesse avec leurs voix robotiques : "Ceci n'est pas un exercice. Nous vous prions de vous réfugier dans les endroits prévus en cas d'attentat. Merci de rester dans le calme et de bien suivre les directives indiquées dans le formulaire en cas d'attaque. Les portes anti-coups de feu se fermeront définitivement dans 30 secondes, il ne sera plus possible d'entrer à l'intérieur après le compte à rebours."

Je suivis instinctivement les autres, aussi paniqués que moi. Je sentis une main prendre la mienne et me rendit compte que c'était Zac. Je courrais avec lui dans le vacarme infernal. Les bruits de coups de feu plus les alarmes résonnaient dans mes oreilles. J'avais extrêmement peur mais continuait de suivre Zac comme s'il était ma dernière chance de survivre et c'était le cas.

"La fermeture des portes est dans 1 minutes, 59 secondes..."

On continuait de courir en suivant les autres mais les endroits de protection étaient surchargés : impossible de s'y réfugier. Les derniers abris étaient beaucoup trop haut et Zac ne pouvait pas se téléporter à cause du mouvement de foule. On gravit donc les étages en courant grâce à nos dernières forces et à l'adrénaline qui courait dans nos veines. Les abris étaient pris et le temps n'était plus très grand. Nous n'avions plus beaucoup de souffle et notre vie était mise en jeu.

" Fermeture des portes dans 3 secondes ,2 secondes..."

Je stressais comme une folle avec Zac et je pouvais lire dans ses yeux affolés la peur. Les couloirs étaient presque vide et certaines personnes ne bougeaient plus : elles avaient été tué par une balle. Allait-on mourir comme elles ?

Je chassais cette pensée morbide et continuait de courir pour trouver un refuge. Finalement, nous trouvâmes un refuge avec pas beaucoup de personnes à l'intérieur. Au même moment où nous entrions, la porte métallique se referma d'un coup sec. Nous nous trouvions au dernier étage de l'immeuble, sain et sauf.

Différents [Tome 1 + Tome 2 + Tome 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant