Différents [Tome 1 + Tome 2 + Tome 3]

Chapitre 47 : Retour en arrière

--- Point de vue omniscient :---

Zac marchait dans les rues de la ville, le regard perdu dans le vide. Chacun de ses pas l'éloignait de l'hôpital et était accompagné par un déchirement sourd de son cœur. Sa tête lui répétait de fuir tandis que son cœur lui rappelait que Jade avait besoin de lui.

Autour de lui, la foule semblait le pousser de plus en plus fort et on avait l'impression que les passants voulaient rentrer au plus vite chez eux. Le temps les pressait et tous regardaient leurs montres en pestant ou en levant les yeux au ciel. Une femme proche de lui remonta son châle qui lui recouvrit alors le nez à cause du vent qui soufflait des bourrasques fortes. La faible lumière du soleil disparut peu à peu derrière un énorme nuage gris qui menaçait d'exploser.

Une goutte tomba et fut subitement accompagnée par d'autres. Bientôt, une pluie battante tomba sur la ville et les passants se précipitèrent vers des abris sûrs. Pourtant, Zac ne bougea pas et sentit quelque chose rouler le long de sa joue. Ce n'était pas une goutte d'eau, c'était une larme solitaire. Elle roula délicatement sur sa joue et Zac sentit que ses forces disparaissaient. Il s'effondra sur un banc et essuya rapidement la larme. Il ne pouvait pas se permettre de montrer ses sentiments au public et se contenta d'ignorer le bruit de déchirure que faisait son cœur. Le ciel continuait de pleurer lui-aussi et l'averse tomba plus rapidement. Puis Zac se lâcha et mit sa tête dans ses mains. Parfois, il semblait mieux pour lui de profiter de pleurer quand il pleuvait car ça lui permettait de cacher ses larmes.

Les averses ne durait pas longtemps ici et bientôt la pluie se stoppa. Zac se releva, complètement désespéré, et profita que personne ne soit encore là pour se téléporter. Il se retrouva dans une véranda abandonnée qu'il avait emménagé un minimum. Il s'installa sur un pouf et se mit à fixer des photos qu'il avait scotché. Chacune lui rappelait un moment important ou juste une folie passagère. Une qu'il chérissait plus particulièrement était celle où il souriait avec Jade. Leurs sourires éclatants ne le rendit que plus malade. Bizarrement, cette photo lui fit faire un bond en arrière de quelques années, lorsqu'il était au primaire.

*Début du flashback :*

C'était une belle après-midi de printemps et Zac rentrait de l'école avec cette insouciance appartenant à tous les enfants de son âge. Pourtant, ce jour là, il était triste et lorsqu'il arriva chez lui,  sa mère lui demanda immédiatement - l'instinct maternel qu'ont les mères lorsqu'elles détectent quelque chose- ce qu'il se passait. Il s'assit à table et croqua dans sa barre de chocolat en assurant sa mère que tout allait bien. Au bout d'un moment, il lui avoua que son amoureuse ne l'aimait pas et qu'elle préférait un autre.

-"Ne t'inquiète pas mon fils et ne soit pas triste car un jour, il existera une fille tombera sous ton charme." lui avait-elle dit en lui faisant un sourire tendre

-"Je le saurais quand ?" demanda Zac en retrouvant son espoir

-"Lorsque tu la regarderas comme si elle était ton univers et qu'elle te verra de la même façon." répondit sa mère en continuant de lui sourire

-"Ca ne m'aide pas beaucoup." dit-il en faisant une mine boudeuse

-"Je ne peux pas dire plus car il n'y a pas d'âge pour tomber amoureux mais tu le sauras bientôt. Et si tu allais jouer dehors un peu ?" la rassura-elle

Zac accepta car il avait acquis cette maturité qui consistait à comprendre lorsque un sujet fâchait ou faisait mal. Pendant qu'elle lui avait dit ça, il avait vu dans ses yeux une tristesse inexplicable qui s'était placée. Elle le prit dans ses bras et il sortit jouer avec ses amis imaginaires.

La femme se tourna pour le voir une dernière fois avant de se lever pour ranger les restes du goûter. Lorsqu'elle avait dit ça, c'était aussi pour se rassurer. Même si Zac avait compris depuis ses 2 ans que son père ne serait plus jamais là pour lui, il espérait qu'un jour, sa mère trouve son prince charmant. 

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