Ennui, motivation et inspiration

36 7 27
                                    

[26/08/2022]

Ce qui est bien avec les vacances (en plus du concept même de congés payés. Merci à qui de droit. Révisez votre histoire nationale si vous n'avez pas la réponse), c'est que même en dormant par tranche de trois heures, je ne suis pas complètement explosé tous les jours puisque je peux me permettre plusieurs tranches par jour.

Je dois trouver un système avant la rentrée, je ne sais pas comment je tiendrai sinon. On me souffle dans l'oreillette : faire du sport et arrêter de me poser des questions. Okay. Et on fait quoi pour l'ennui intellectuel ? Lire n'est pas la solution. Plus je lis de choses variées, plus je retrouve les mêmes gimmicks suivant les catégories, plus ça m'ennuie.

Avancée de l'écriture : zéro. J'ai vaguement continué mon Compendium à propos d'Utopia.

À ce propos, avez-vous lu, ou souvenir d'avoir lu, que je disais connaître ce que l'avenir réserve pour Tom et Maewon, pour les 10-15 années après la fin de Conte de faits ? Que c'était très tragique, et que ça finissait de façon douce-amère ? Récemment, on est reparti pour les deux années suivantes avec Maewon. En comédie géopolitique, avec un vague questionnement environnemental. Une impro, un soir avant l'apéro. Je m'étais dit que ce serait marrant d'avoir des hommes-chats dans mon univers. Duh.

Je veux juste dormir. C'est trop demandé ?

Depuis le chapitre précédent, j'ai farfouillé les questions fiscales et juridiques de l'auto-publication. Si je ne veux pas mettre mon adresse perso (ce que je ne veux pas) dans les mentions légales de mes livres imprimés, ça va coûter cher en investissements la première année. Je ne sais donc pas si ce projet continuera... Peut-être un financement participatif, avec système de pré-commande pour lancer les premières publications de Conte de faits ? Mais c'est très aléatoire et mon public est « trop » de « niche »...

Le point principal est que je ne suis pas, n'ai jamais été populaire. Je n'ai pas envie de le devenir non plus. Le souci : pour qu'un financement participatif fonctionne, il faut suffisamment de gens qui suivent. Et je n'ai pas envie d'aplanir mes intrigues. Pour élargir mon lectorat, je peux faire des compromis si on m'indique à quels endroits le style ou la présentation de l'action est problématique. Vendre un roman à tout prix, quel intérêt ? Gagner cent balles en produisant du consommable, de l'oubliable, je le fais parfois déjà. De façon professionnelle, avec un meilleur salaire horaire que celui d'écrivain amateur.

Je n'ai pas recommencé à écrire de la fiction, ce que j'avais abandonné depuis près de vingt ans, pour être publié de façon professionnelle. J'écrivais pour m'amuser, et puis j'ai continué à écrire pour plaire. Je souhaitais diffuser mes histoires, bien entendu, mais sans avoir vraiment la motivation de produire en quantité suffisante et de façon plus régulière pour pouvoir attirer un public plus large. Ashley existait déjà. Son histoire est d'ailleurs la seule que j'aie finie à l'époque. Puis j'ai arrêté d'écrire parce que vouloir plaire ne me plaisait plus. La motivation n'était plus suffisante, j'avais trouvé un autre objectif. Puis le nouvel objectif s'est perdu avec le temps.

Depuis presque deux ans, j'ai recommencé à écrire pour offrir, peut-être vendre, mes histoires à des publics différents, parfois aux goûts spécifiques, qui ne savaient même pas qu'ils aimaient certaines catégories avant de découvrir par hasard une histoire à moi. Je voulais faire découvrir aux gens un mélange des genres qui puisse soulever certaines questions qui me tenaient à cœur. Parfois, je manque toujours de motivation. Pas parce qu'on ne me lit pas ou qu'on ne veut pas me publier. Peut-être simplement parce que l'écriture n'était pas mon premier choix. C'était le partage. Trouver ma place.

Alors, oui, il existe des ME spécialisées LGBT. Mais si je refuse depuis le début de promouvoir mes livres sous cet angle, c'est pas pour changer d'avis maintenant. Je n'écris pas pour une communauté parce que j'en fais partie... pas de mon plein gré, en plus. Si certains pouvaient laisser tranquilles les culs des gens, ça m'arrangerait. J'ai pas envie d'être regardé et jugé comme un animal curieux. Ou plutôt, être jugé comme un animal curieux par le prisme de mes histoires, pourquoi pas ? Mais pas à cause d'une étiquette sociétale ou une autre.

Je ne veux pas produire les choses attendues ou appréciées par un public ou un autre. Je veux élargir mon lectorat potentiel, comme un patchwork, lui faire voir un autre monde (on dirait la chanson d'Aladdin dans le film de Disney). Que ce soit de façon littérale avec Utopia, ou de façon littéraire. Partager mon point de vue, écouter vos retours. Pour le moment, ça fonctionne ; lentement, mais ça fonctionne.

Sans motivation, j'ai peut-être trop d'ambition, et placée de façon inefficace. Ce ne serait pas la première fois que ça m'arriverait. J'ai envie de dire : loleuh 😑

Chat-pitre 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant