29/05/2023
Trigger warning : toutes les joyeusetés liées aux maladies mentales.Je vous ai délaissés car je ne suis pas au meilleur de ma forme mentale depuis quelques mois. On ne va pas se mentir (pourquoi passé-je au pluriel ?), je n'ai jamais été au top de la santé physique ou mentale.
Je me souviens encore de mes douleurs dans tout le corps, tous les matins avant d'aller en primaire (certainement dûes à la croissance), quand je me réveillais en sursaut en classe car je dormais au lieu d'écouter au collège (manque de sommeil chronique dû aux douleurs... et aussi au fait de dormir à trois dans une chambre, qui servait aussi de salon, avec la télé allumée pour les adultes), mon début d'ulcère à l'estomac à 14 ans (stress, my love), mes recherches sur la parfaite façon de réussir à mourir sans douleur ni moyen qu'on sauve ma peau (j'avais fini mes études, je... m'ennuyais, je suppose). J'ai même trouvé la façon de procéder pour qu'on ne retrouve pas mon cadavre, mais c'est une méthode douloureuse, donc... non.
Cependant, mes performances scolaires et professionnelles ont toujours été suffisantes ou satisfaisantes, voire étonnantes (ce qui, je trouve, est un peu vexant). Il est simple (façon de parler) d'être constamment sous-estimé quand on est un joyeux mélange de manque d'ambition, de procrastination et de perfectionnisme maladif. Je dépasse régulièrement les attentes qu'on n'a pas de moi, en n'en branlant pas une. Et je n'arrive pas à faire les choses simples auxquelles les gens ne pensent même pas. J'en rirais si je n'avais pas envie de pleurer ou de fracasser un mur (ou plutôt mon poing, ce qui serait inefficace).
J'admets. Avec ma médication, je dois arrêter l'alcool depuis des années. Je dois dormir. Je dois arrêter les questions obsessionnelles sans réponses. Je ne dois plus fumer. Je dois sortir. Je dois vivre.
Je n'y arrive pas. Parce que je peux continuer toutes ces choses soi-disant nocives et tout de même (faire semblant de) être un individu fonctionnel, voire envié, de la société. Parce qu'à part être cela, je ne sais pas qui je suis, qui je pourrais être, ou qui je voudrais être.
Je sais que c'est la dépression. Je sais que c'est le début d'un autre burn-out. Mais je ne sais pas me faire aider. J'essaye. Puis je retombe. Comme un bébé qui apprend à marcher. Et c'est frustrant. Parce qu'apprendre à marcher quand on a couru seul depuis toujours... Apprendre à vouloir se relever quand on a toujours considéré cela comme un devoir et non une envie... C'est difficile à admettre.
Depuis des semaines, j'ai très peu fréquenté tous les réseaux sociaux, y compris les plateformes d'écriture, car je ne peux pas gérer ça en plus de mon travail et de mes crises de panique.
Alors, pardon et merci. Pardon de ne pas avoir répondu avant. Merci de prendre de mes nouvelles. Je vais répondre à vos messages, avec uniquement un smiley coeur (love love). Ici, c'était l'explication un peu plus complète sans entrer dans les détails.
Mon univers utopien me tient à coeur. En dehors de cela, j'ai quelques autres idées d'histoires qui présentent des thèmes importants pour moi. Dont je voudrais parler. Alors je reviendrai. Plus tôt que tard, je pense. Merci, au revoir.
PS : sur Insta, je viens de publier quelques photos pour ceux que les recettes utopiennes (dont j'avais parlé il y a longtemps) intéressent. Suivez le QR code !
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Chat-pitre 2
RandomParce que le précédent rantbook aura bientôt un an, et que ses 200 chapitres ont presque tous été utilisés ; parce que je rends hommage à cet animal décalé qu'était mon chat ; parce que les stats semblent indiquer que ma vie suscite plus de lectures...