35. Come back in Austria

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Ella

Il est 13h30 lorsque j'arrive à l'hôtel à Spielberg. Le Grand Prix d'Autriche se tient ce week-end, et ce week-end annonce également le retour de Marc sur les circuits. Même si je n'en suis pas ravie, j'ai du prendre sur moi pour essayer d'arriver ici dans un état d'esprit positif. Quinze jours sont passés depuis que j'ai appris la nouvelle à Silverstone, et j'ai donc pu me préparer assez longtemps à la situation.

- L'hôtel est beau, Adam déclare tandis qu'il se dirige vers l'escalier pour rejoindre sa chambre.

- Oui, j'aime beaucoup l'architecture ici, j'acquiesce avant de me rendre compte qu'il prend l'escalier pour monter trois étages. Tu comptes aller au troisième en portant ta valise ? Ne compte pas sur moi, je prends l'ascenseur ! En plus, nous ne sommes pas au même étage, je suis au quatrième, je me lamente tandis qu'il ricane.

- Tu n'es qu'une petite joueuse. Ça fait les cuisses, de monter les escaliers !

- Grand bien te fasse, je réponds en entrant dans l'ascenseur tandis que je l'entends rigoler.

-Lorsque j'arrive au quatrième étage, je suis surprise de ne voir absolument personne dans les couloirs. D'habitude, je croise toujours quelques personnes d'autres écuries qui arrivent le mercredi et qui se rendent au circuit dans l'après-midi. Je m'empresse de poser mes affaires dans la chambre avant de ressortir. J'ai pas mal de choses à faire pour demain. En effet, le pilote phare qui fait son retour a bien entendu décidé d'organiser une conférence de presse spéciale où il compte répondre à de nombreux journalistes de différentes nationalités. Je dois donc préparer cette conférence. Ceci me rappelle que je vais être obligée de le voir et que je n'en ai franchement pas envie.

Une fois mon ordinateur et mon accréditation pour entrer au circuit en main, je sors de la chambre. J'hésite à descendre par les escaliers étant donné que je n'ai plus de bagages à porter, mais je me ravise lorsque je me souviens que je suis au quatrième étage. Les nombreuses heures d'athlétisme que j'ai fais plus jeunes semblent me regarder d'un air choqué à l'intérieur de ma conscience mais je n'en fais pas cas. Je me dirige vers l'ascenseur qui est visiblement déjà en route pour le quatrième étage.

Lorsque les portes s'ouvrent, mon coeur loupe un battement. Bien entendu, il faut que je croise la dernière personne que j'avais envie de voir ici maintenant. Encore plus beau que dans mes souvenirs, il semble en pleine forme. Seule une cicatrice de plus orne désormais son bras droit qui est à moitié dévoilé par un t-shirt. Un bagage à la main, il semblerait qu'il vient d'arriver. Il cligne plusieurs fois des yeux avant de me lancer un semblant de sourire en coin.

- Salut, il lâche dans un souffle. Ça fait un moment.

- Effectivement, je lâche froidement avant de me retourner, ayant soudainement décider que descendre par les escaliers n'était pas une si mauvaise idée.

Bien entendu, je n'ai pas encore fais deux pas que le pilote espagnol m'interpelle.

- Attends ! Je pose mes affaire vite fait et je voulais aller au circuit, on y va ensemble, non ?

- Ça ne sera pas nécessaire, non merci, je réponds en le regardant à peine et il fronce les sourcils un court instant.

- Tu es sûre ? Je pensais qu'on devait préparer la conférence de demain, il suggère et je me tourne quelques secondes pour lever les yeux au ciel.

Visiblement, je n'ai pas trop le choix. Je vais être obligée d'aller au circuit avec lui. Je me retourne pour le regarder d'un air blasé.

- Bon ok, je t'attends, je soupire et il sourit d'un air satisfait.

Il disparaît de ma vue pour se rendre dans sa chambre. Pendant ce temps, je me bats avec ma conscience et mes pensées qui ne savent pas trop comment gérer la situation. D'un côté, il me semble que je lui ai parlé plutôt mal alors qu'il s'est montré tout à fait courtois et que ce n'est pas correct de ma part. Mais en même temps, je n'ai pas envie qu'il pense que tout va être comme avant et que l'on va recommencer à se chamailler tout en se tournant autour à longueur de journée, parce que cela ne sera pas le cas. Je n'ai pas envie non plus qu'il croit que tout est pardonné et que l'on va être amis comme si rien ne s'était passé. Son attitude reste à mon sens non justifiée et ce ne sont pas deux mois et demi qui vont effacer ses conneries. Je n'ai pas le temps de réfléchir plus à la situation parce qu'il est de retour dans le couloir et se dirige vers l'ascenseur.

Tempting the thunder of Cervera [Marc Márquez] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant