Épilogue. Thanks for the sparkles

2.6K 117 99
                                    

Bonsoir. C'est non sans émotion que je publie la dernière partie de ce tome ce soir. En espérant qu'il vous plaise ♥️ les remerciements et les infos pour le prochain tome sont à la fin du chapitre.
For the last time, Enjoy ♥️

Playlist :
Read all about it - Emeli Sandé
The night we met - Lord Huron
See you again - Charlie Puth
Dandelions - Ruth B
Until I found you - Stephen Sanchez
Ghost - Justin Bieber

Ella

Nous voilà déjà à Valencia. C'est la dernière de la saison. J'ai l'impression d'être arrivée hier dans ce travail qui est devenu un peu plus qu'un travail. C'est désormais toute ma vie. Pourtant, voici déjà neuf mois que j'arpente les circuits, prenant l'avion quasiment toutes les semaines et visitant les quatre coins du Monde. À mes côtés, une équipe fantastique. Ou plutôt, deux équipes fantastiques. Même si j'ai moins cotoyé l'équipe de Pol, je n'en garderai que des bons souvenirs. Pol d'ailleurs, pensons y quelques instants. J'ai déjà les larmes aux yeux lorsque je songe que c'est sa dernière course à nos côtés. C'était aussi le dernier week-end où j'ai travaillé avec lui, et ce n'était pas facile. Je n'aime pas les changements. Je n'aime pas les aurevoirs, et je n'aime pas les fins. C'est donc forcément avec très peu d'envie que je suis venue ici. Pourtant, je sais que ces deux saisons ont été les pires de sa carrière, lui qui espérait être champion du Monde avec cette moto. C'est sans hésitation qu'on peut dire qu'il ne pourra que faire mieux en étant de retour chez KTM. Il a hâte de finir cette saison. Cela fait bien des semaines ou des mois, qu'il a hâte qu'elle se termine. Honda, le cauchemar japonais de tous les pilotes qui se sont cassés les dents dessus. Il semble bien loin, le temps où la triple couronne leur revenait de droit.

La triple couronne, c'est d'ailleurs ce que pourrait remporter Ducati si Pecco gagne le championnat dans un peu moins d'une heure. Le titre d'équipe, le titre constructeur, il ne manque plus que le titre pilote pour y parvenir. Le titre pilote, ce n'est arrivé à la marque italienne qu'une fois, en 2007. Avec tout le travail effectué depuis et toutes les innovations qu'ils ont apporté au sport, personne ne peut nier qu'ils ne méritent pas de gagner cette année.

Les pilotes commencent à retourner sur la grille tandis que je les observe depuis l'écran du boxe. Je regarde par dessus mon épaule lorsque je sens une présence derrière moi. Tout de Repsol vêtu et sa casquette sur la tête, Marc m'observe.

- Accompagne moi sur la grille.

- Quoi ? Les gens vont se demander...je commence en fronçant les sourcils.

- Je n'en ai rien à faire des gens, il me coupe. J'aimerais que tu viennes. Qu'ils se posent des questions, ça occupera leur imagination cinq minutes.

Je lui souris, et il me fait un clin d'oeil. Les mécaniciens et ingénieurs qui l'accompagnent sur la grille habituellement sont déjà présents avec la moto. Je marche à ses côtés, tandis qu'il se dirige à travers la foule d'un pas décidé. Il y a un paquet de monde, pour cette clôture de saison. Je passe devant la moto de Jorge Martin, qui part en pole aujourd'hui, pour aller sur la deuxième position de la grille. Marc a fait du bon travail hier en qualif, ce qui lui a permit une nouvelle première ligne. Depuis son retour de blessure, il n'a fait pratiquement que des premières lignes. Comme avant. Comme s'il était redevenu lui-même.

José hausse les sourcils en me voyant, avant de me lancer un sourire entendu. Bien entendu, il poursuit en me faisant une grimace perverse. Heureusement pour lui, son patron ne le voit pas faire, trop concentré sur ce qui va arriver dans quelques minutes. Plus concerné par la course, Santi ne fait pas de grimace, mais il fronce les sourcils en m'apercevant, avant de regarder Marc qui ne le calcule pas. Son questionnement intérieur ne dure pas longtemps, puisqu'il se remet immédiatement à lui parler des caractéristiques des pneus et de la gestion qu'il doit suivre aujourd'hui. José quant-à-lui, qui ne s'occupe absolument pas de la partie technique de la chose et qui se contente de tenir le casque et la gourde à cet instant, continue de me faire des grimaces. Ce mec a 13 ans et demi. Il n'y a même pas de lui dire pourquoi je suis là, il a deviné à force. Marc ne lui a rien dit, mais il n'est pas idiot. Je lui fais un doigt d'honneur qu'il me rend, avant que Santi ne nous rappelle à l'odre.

Tempting the thunder of Cervera [Marc Márquez] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant