12. Clash on a race day

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Ella

Je me réveille en ce dimanche matin avant mon réveil. Et pour cause, je sens un poids contre moi. Je remue un peu et me frotte les yeux pour émerger, me rendant compte qu'il s'agit de Marc qui a passé son bras au dessus de moi. Initialement, on s'est endormi dos à dos et je suis toujours dans la même position, mais il semblerait qu'il ne sache pas dormir sans bouger. Je regarde l'heure sur mon téléphone sans réveiller mon voisin de lit, et voit qu'il reste encore deux heures à dormir. Je bouge un peu pour essayer de le réveiller juste le temps qu'il se pousse de là, mais c'est un échec. Il se contente d'émettre un léger râle et il déplace son bras juste pour poser sa main sur la taille. Je sursaute, mais ne le repousse pas. De toute façon, il ne se rend pas compte de ce qu'il fait puisqu'il dort. Je finis donc par me rendormir aussi.

Une heure et demi plus tard, je me réveille de nouveau. Marc n'a pas bougé et semble dormir comme un bébé, mais il me donne trop chaud. En voyant qu'il ne me reste qu'une demie-heure avant que le réveil ne sonne, je décide de me lever. Je m'extirpe de sa prise et il remue légèrement, mais ça ne le réveille pas.

En revenant de la salle de bain, habillée, maquillée et parfumée, il semble émerger à peine. Ses cheveux sont ébouriffés et il me regarde avec de petits yeux. Il est mignon, je songe.

- Bien dormi ? Il me demande d'une voix rauque.

- Hormis le fait que tu prennes trop de place, oui, j'ironise.

Il pouffe de rire doucement. Il a l'air fatigué, et ce n'est pas un jour à être fatigué. C'est un jour à gagner une course, alors il va falloir qu'il se réveille.

- Tu as pas dormis ou quoi ? T'as l'air complètement dans le coltar, je hausse les sourcils.

Il se frotte les yeux et me fait un doigt d'honneur.

- Tu fais que bouger, il se plaint et je m'offusque.

- Qu'est ce que tu racontes ? C'est toi qui a atterrit sur moi, je l'informe.

Il se lève tout en marmonnant je ne sais quoi. Mes yeux s'attardent un bref instant sur son corps avant de m'empresser de trouver un truc à faire pour éviter de le reluquer. C'est un échec, parce que je le vois sourire en coin, signe qu'il m'a prise sur le fait. Il me passe sous le nez avant d'aller à la salle de bain.

Je décide de faire le lit en l'attendant avant de m'asseoir dessus. Dans mes pensées, la soirée d'hier me revient en mémoire. Une sensation assez étrange m'envahît. À la fois je m'en veux d'avoir instauré ça avec lui, et à la fois je voudrais recommencer. Je n'ai pas le temps de démêler la signification de tout ça parce qu'il sort de la salle de bain, me ramenant à la réalité. Il s'empare de son téléphone, de son pass pour le circuit et de la carte de la chambre avant de m'interpeller.

- On y va ?

- Tu n'as pas fermé ton col, je lui fais remarquer en voyant tous les boutons de son polo ouverts.

Il jette un œil à l'endroit en question avant de relever la tête dans ma direction.

- Est-ce que tu pourrais me le fermer ? J'ai les mains trop chargées.

Je hausse les sourcils, songeant qu'il pourrait très bien poser ce qu'il a dans les mains et fermer lui-même son fichu col, mais je décide de ne pas faire une scène de bon matin.

Je m'approche de lui et m'affaire à la tâche, avant que ses yeux ne rencontrent les miens. Une lueur clairement amusée trône dans ses iris, et il me lance un sourire en coin. Mon regard descend sur ses lèvres et je me revois entrain de l'embrasser la veille avant de secouer la tête légèrement.

Tempting the thunder of Cervera [Marc Márquez] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant