8. Skids in the hotel room

3.1K 118 129
                                    

Bonsoir ! Voici le chapitre du jour pour bien commencer le week-end. Et devinez quoi,  C'est le retour : ⚠️⚠️

Enjoy it ♥️

Ella

Assise sur le lit de mon appartement à Aix en Provence, je suis entrain de prier pour que l'aiguille de l'horloge arrête d'avancer si vite. Dans dix minutes, je dois me rendre à l'aéroport de Marseille afin de prendre un avion jusqu'à Madrid. Malheureusement, je n'ai pas réussi à trouver d'excuse valable pour ne pas accompagner Marc à l'avant première.

Dimanche a eu lieu le troisième jour de test à Mandalika qui s'est mieux passé que ce à quoi je m'attendais. Étant donné qu'on s'était presque embrassé la veille, j'ai pensé que la situation entre nous serait tout à fait malaisante mais finalement, rien n'avait changé : il s'est montré aussi con que d'habitude et nous ne nous sommes quasiment pas adressés la parole. Le soir, j'ai directement pris l'avion avec Adam puisque ce dernier avait prévu de rendre visite à sa famille à Aix au retour d'Indonesie. Nous avons donc volé en direction de Marseille tandis que Léna, Fabio, Tom ainsi que Marc et la plupart des pilotes prenaient un vol en direction de Barcelone.

Depuis, nous nous sommes envoyés quelques messages avec le pilote espagnol, seulement par simple formalité par rapport à l'heure où je devais atterrir à Madrid. Par ailleurs, il m'a également détaillé le programme de la journée et de la soirée et le fait de lire le déroulé de la chose n'a fait que m'angoisser plus que je ne l'étais déjà. Une fois dans l'avion, je lui envoie un message pour le prévenir que je vais bientôt décoller et que je devrais être à l'heure. Il me répond un simple emoji avec un pouce en l'air, et je lève les yeux au ciel. Au moins, nos échanges écrits ne sont pas très différents de ceux que l'on a en face à face. L'avion ne tarde pas à décoller, et je passe les 1h45 de vol perdue dans mes pensées.

Je grimace lorsque certaines images de ces premières semaines passées dans le paddock me reviennent en mémoire. Un peu plus de 15 jours seulement sont passés, et j'ai déjà plus d'emmerdes qu'en une année entière dans mon ancien job. Dire que je pourrais être tranquillement à Aix jusqu'au Qatar...Mais non, il faut que je joue l'actrice d'Hollywood à Madrid pour accompagner un guignol qui fait sa star. Je souffle rien qu'en y pensant, avant de pouffer de rire toute seule. La situation est tellement ridicule qu'elle en devient cocasse. Le vol se passe bien plus vite que je ne l'aurais voulu, et me voilà déjà arrivée à Madrid. Lorsque j'atterris sur le sol madrilène, j'ai l'impression d'être perdue. N'ayant pas prit une valise puisque je ne reste pas longtemps, j'ai juste un sac de sport sur les épaules mais je jure toute seule en arpentant l'aéroport.

- Estás perdido o qué ? (T'es perdue ou quoi ?)

Je reconnais cette voix rocailleuse et joyeuse (pour une fois) qui se trouve derrière moi. Je me retourne pour voir mon fake date habillé d'un jean noir et d'un sweat de la même couleur. Il me lance un sourire en coin et passe une main dans ses cheveux sombres avant de s'avancer vers moi. Bien, il a l'air de bonne humeur.

- Je n'étais jamais venue dans cet aéroport, je me défends.

- Tu as fais bon voyage quand même ? Il me demande et je hoche la tête.

- Je préférerais être ailleurs qu'ici mais bon...je soupire et il ricane.

- Je te rassure, je ne suis pas plus ravi que toi que tu doives m'accompagner, il me lance un sourire hypocrite.

Je m'apprête à lui faire un doigt d'honneur, mais quelques fans semblent le reconnaître à ce moment là donc je suis obligée de m'abstenir. Trois d'entre elles s'approchent de nous timidement, n'osant visiblement pas trop nous déranger. Étant donné que le pilote espagnol est tout à fait à l'aise et adorable avec ses fans, il leur lance un sourire qui les incite à venir nous parler directement. Elles lui demandent une photo, et je me surprends à leur proposer de les prendre en photo. Elles acceptent volontiers avant de poser à ses côtés. Marc leur fait ensuite la conversation une minute ou deux, leur demandant d'où elles viennent et si elles viendront voir les grands prix qui se tiendront en Espagne cette saison. Un vrai charmeur, en somme. Je lève les yeux au ciel discrètement lorsque je le vois faire.

Tempting the thunder of Cervera [Marc Márquez] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant