43. Chaotic love

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Ella

Les FP1 du Grand Prix de Thaïlande s'achèvent en ce vendredi matin. Marc vient d'obtenir la première place de cette séance, devant Fabio. La piste est pourtant sèche, alors c'est une véritable performance que le pilote espagnol vient de réaliser.

Bien qu'en état de fatigue extrême, je me réjouis aux côtés de José.

- T'en fais une tête, pour quelqu'un qui dit être content du résultat, ce dernier déclare.

Je pouffe de rire avant de me frotter les yeux.

- Excuse moi d'être fatiguée, je m'insurge faussement. Chez nous, il est censé être 5h du matin, et c'est comme si on était réveillés depuis 3h.

L'assistant de mon mec hausse les sourcils d'un air moqueur.

- Bientôt la fin de la saison et on ne se fait toujours pas au décalage horaire ? Petite nature que tu es.

J'écarquille les yeux avant de faire mine de le frapper. Il éclate de rire en partant en courant vers le fond du boxe, faisant semblant d'avoir peur de moi. Je croise le regard d'un mécanicien qui semble amusé par la situation. Je le regarde d'un air désespéré, le faisant rire.

Marc revient au boxe et descend de la moto en relevant sa visière. Je peux deviner sa joie en ne voyant que ses yeux. Il me fait d'ailleurs un clin d'oeil discret en passant devant moi. Je retiens un sourire parce que je sais qu'on est vu de tout le boxe et qu'à tout moment, on peut également être filmés.

Je patiente le temps que le pilote Honda échange avec Santi, avant qu'il ne se lève de lui-même et ne vienne me voir. Je vois à son expression faciale qu'il retient un sourire charmeur. Il sait qu'il ne peut pas se montrer trop taquin ou tactile, et la situation est amusante à voir.

- Debrief ? Il me propose et je joue l'étonnée.

- Un debrief venant de toi-même ? Je suis étonnée, je glousse.

Il fait semblant de se gratter le nez pour parler derrière sa bouche. De ce fait, personne ne peut deviner ce qu'il raconte.

- C'est juste pour pouvoir t'embrasser dans ma loge, il déclare et je me retiens de m'étrangler de rire.

Ce mec est définitivement hilarant.

- Je me disais bien aussi, que c'était étonnant, je lève les yeux au ciel.

Il me fait un rapide clin d'oeil de nouveau. Puis, il fait volte face et commence à s'éloigner vers l'arrière du boxe, regardant par dessus son épaule sans croiser mon regard. C'est une invitation silencieuse à ce que je le suive. Je ne me fais pas prier puisque je le suis sans hésiter. J'ignore les quelques regards dans le boxe qui me fixent. Je suppose que les gens ne sont pas stupides et commencent peut-être à se poser des questions. Sur le moment, je n'en prends pas compte et me dirige simplement vers sa loge.

Il marche à 10 mètres devant moi, se dirigeant discrètement vers le petit bâtiment qui est à son nom. Alors que je le suis, je croise Léna qui me fait un sourire timide. Depuis le Japon, on ne s'est pas reparlé. J'ai bien du me faire réprimander environ une fois par jour par Marc, mais je n'arrivais pas à aller vers elle. Je lui rends néanmoins son sourire mais suis étonnée lorsqu'elle m'arrête par le bras.

- Est-ce que tu as un moment pour discuter ? Elle me demande et je fronce les sourcils.

Quelques dizaines de mètres plus loin, Marc est adossé nonchalamment à sa loge, un sourire en loin se formant sur les lèvres lorsque je croise son regard. Le connaissant, il a du attendre de voir cette scène pendant un moment. Je re concentre mon attention sur mon interlocutrice qui attend une réponse de ma part.

Tempting the thunder of Cervera [Marc Márquez] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant