Chapitre 3 - Dante

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Quelques minutes plus tôt

Cela fait près de deux heures qu'on est tous entassés dans la petite voiture de Baptiste, et la chaleur est tellement intense que ça en devient étouffant. C'est avec une joie non simulée que nous passons le panneau d'entrée du village.

- Enfin, je souffle en me redressant après qu'on ait déposé Perle chez elle, la dernière personne avant que l'on me dépose chez moi, me laissant en tête-à-tête avec Baptiste et Aurélien.

- Alors, avec Perle, vous en êtes où ? me demande Baptiste, ce qui fait aussitôt relever la tête d'Aurélien.

- Nulle part, je marmonne en haussant les épaules. Nous avons couché ensemble une fois, puis c'est tout. Vous l'avez bien vu, on est meilleurs amis rien n'a changé, j'ajoute pour combler leur curiosité.

- C'est peut-être ce que tu veux, mais ce n'est clairement pas ce qu'elle veut, marmonne Aurélien depuis la banquette arrière.

Depuis l'enfance, tout le monde sait qu'il a un faible pour Perle. Malheureusement, ses sentiments ne sont pas partagés. À l'inverse, avec Perle, nous ne sommes que deux meilleurs amis qui ont tenté une expérience ensemble, sans que des sentiments amoureux n'entrent en jeu, mais ils ont du mal à le comprendre...

- Franchement, je suis bien trop fatigué pour débattre de cela pour le moment, je souffle, préférant ne pas m'engager sur ce chemin propice à une dispute.

Quand on passe enfin le portail de chez moi, je n'ai plus qu'une seule idée en tête : aller me coucher. Dès que Baptiste arrête la voiture, j'en saute et fais quelques étirements pour détendre mes muscles endoloris avant d'aller chercher mon bagage dans le coffre. Les garçons me suivent jusqu'à la maison, dans laquelle je n'ai le temps de faire que deux pas avant que mon petit frère ne coure dans ma direction. Je dépose mon sac rapidement au sol afin de pouvoir le réceptionner.

- Coucou mon bébé, je m'exclame en le prenant dans mes bras, avant de le reposer au sol. Alors ces vacances, comment étaient-elles ? je lui demande en reprenant mon sac tandis que Maria vient à notre rencontre.

- Ça va, c'était bien, mais tu m'as manqué, et papa et maman aussi, dit-il en prenant ma main libre.

- Toi aussi, tu m'as manqué petit frère.

- Bonjour Dante, me dit Marie en m'attirant fermement contre elle pour un câlin avant de me relâcher et de me prendre mon sac des mains. Vos parents sont au village avec les Italiens pour accueillir les nouveaux venus, ils m'ont dit de te dire que si tu veux les rejoindre, tu peux.

- Oh non ! Je vais aller me coucher dès que Baptiste et Aurélien seront partis, dis-je en déposant un baiser sur sa joue. Et merci pour mon bagage.

Elle s'éloigne jusqu'à la maison, faisant un signe de la main aux garçons.

- Alors les nouveaux locataires arrivent ? me demande Aurélien en appui contre la rampe de l'escalier.

- Ouais, mes parents sont allés les accueillir. Je les rencontrerai demain. Là, je suis claqué et je n'ai pas la foi de les attendre, surtout qu'ils vont sûrement avoir du retard.

- Comme chaque année, ricane Baptiste.

Et il a bien raison. Pas une seule fois en des années je n'ai vu un groupe arriver à l'heure.

- Bon, on va te laisser, à demain, ajoute Baptiste sans retenir un bâillement.

- Ouais, à demain, je leur dis en leur faisant une bise à chacun.

- Je peux venir dormir avec toi ? me demande Roméo le palier de notre étage à peine atteint.

- Bien sûr.

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