Chapitre deux

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Troye Sivan-Happy Little Pill

And every second passing, reminds me I'm not home.
Et chaque seconde qui passe me rappelle que je ne suis pas chez moi.

Après à peine trois heures de sommeil plus tard, mon portable me réveille pour me préparer à ma journée à l'hôpital. Je me décroche alors souplement des bras de Jawad, qui dort encore. Un léger sourire se forme sur mon visage en le voyant la bouche légèrement ouverte et ses cheveux qui tombent sur son visage. Je file directement sous une douche rapide du corps avant de m'habiller chaudement étant donné le temps de chien dehors. Je me saisis ensuite d'un bout de papier et d'un crayon avant d'écrire :

Salut Jadou,

J'espère que tu as bien dormi:) Profite de cette journée avec ta mère et embrasse-la de ma part. Pourrais-tu aller faire les courses STP, je t'ai laissé de l'argent pour le début de semaine. J'ai pris la voiture pour me rendre à l'hôpital plus rapidement. Passe une bonne journée,

xoxo Kian

Je laisse un billet sur le bar de la mini cuisine avec le papier et enfile ma veste ainsi que mes chaussures. Je sais que mes petits mots du matin font toujours plaisir à Jawad, alors je perds toujours quelques minutes pour le faire. Une fois mon sac, ma pomme laissée de la veille, et mes clés de voiture pris, je cours jusqu'à ma rue où est garée la voiture, sous la pluie battante et glaciale. Je rentre dans ma petite Twingo noir et m'attache avant de démarrer, déjà trempé de la tête aux pieds. Je lance mon CD qui résonne dans la voiture et mange ma pomme tout en conduisant avec vigilance. Je roule pendant une heure et demie et je dois avouer que la conduite n'a pas été agréable avec la pluie battante. J'arrive enfin au centre hospitalier de rééducation et je jette mon trognon de pomme dans une poubelle avant de me diriger vers le couloir menant aux escaliers. Après avoir pris les escaliers et arpenté les couloirs, je toque doucement à la porte et entre dans la pièce après avoir entendu un "ouais" grognon. De toute évidence, elle n'est pas d'humeur. Comme souvent, maintenant. Ma sœur se tourne alors vers moi et roule jusqu'à moi.

-Tu as une sale tronche ce matin, trop fait la fête hier ? me demande-t-elle, en m'examinant de haut en bas.

Je me baisse et dépose un baiser sur son front.

-Simplement fatigué. Tu devrais enfiler en manteau, il fait assez froid dehors, conseillais-je.

-Je m'en fous. Bon, on y va ? réplique la brune en fauteuil devant moi.

Je hoche la tête et lui ouvre la porte pour qu'elle puisse passer. Je préviens ensuite une des infirmières que j'emmène ma sœur, comme prévu, et elle me donne un papier de sortie avant de nous souhaiter une bonne journée et de bien nous rappeler l'heure d'arrivée. Je suis ensuite ma sœur jusqu'à l'ascenseur et nous engouffrons tous les deux à l'intérieur. Je sens immédiatement mon rythme cardiaque augmenter ; je déteste les ascenseurs. Ça me fait complètement flipper, mais je n'ai pas vraiment le choix vu les circonstances.

-Toujours aussi peureux ? raille la jeune fille.

-Ouais, grommelais-je.

Un petit ricanement moqueur s'échappe de ses lèvres avant que les portes ne s'ouvrent enfin et qu'elle sorte. Je me détache de la rambarde métallique, que je tenais fortement malgré moi, et sors à mon tour. Nous allons directement au grand jardin et je pars m'asseoir sur un banc tandis que la brune vient en face de moi.

-Alors quoi de beau à raconter ? m'enquis-je, en enfonçant mes mains dans mes poches de sweat ventrales.

-C'est l'éclate. Je suis coupée du monde, je ne vois plus mes amis, je n'ai plus de jambes. déclare-t-elle avec sarcasme.

Le Gars Du Trottoir✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant