Chapitre vingt-et-un

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Austin Percario-Boys In The Street(cover)

When I was younger
Quand j'étais plus jeune
My daddy told me I would never
Mon père m'a dit que je ne serai
Never amount to nothing special
Jamais bon à rien
He'd come at me from every angle
Il ne me laissait aucun répit

He'd say You're the last thing I wanted the last thing I need
Il m'a dit "Tu es la dernière chose que je voulais, la dernière chose dont j'ai besoin"

He'd try to change me
Il a essayé de me changer
Say I'm embarrassing my country
Il disait que je faisais honte à mon pays
How could I do this to my family
Demandait comment je pouvais faire ça à ma famille
Do I wanna grow up being lonely
Si je voulais vraiment finir tout seul

He'd say We've worked for our money we've put you in school
Il m'a dit "On a travaillé pour toi, on a payé pour ton éducation
Is this how you repay us ? Do you think this is cool ?
C'est comme ça que tu nous remercies ? Es-tu fier de toi ?

'cause all I was taught
Car tout ce qu'on m'a appris
Is men only love women
C'est que les hommes ne peuvent aimer que les femmes

- Je te ramène ?

- Avec plaisir, je souris.

Je change tout le temps d'avis, je sais et je le reconnais.

Finalement, Arthur et moi avons décidé de rester des "amis". Du moins, nous ne nous embrassons pas sur la bouche et n'avons pas de relations intimes. En revanche, cela ne nous empêche absolument pas de dormir ensemble enlacés, de se faire des petits bisous dans le cou et de continuer nos petites attentions l'un envers l'autre.

Honnêtement, je ne sais pas combien de temps il va tenir. Je ne crois pas que je suis ce qu'il lui faut et que ça lui convienne complètement. On essaye, on teste et puis on se foire, j'imagine. Nous mettons la musique dans sa voiture et il me conduit jusqu'à mon immeuble.

- Passe une bonne soirée.

- Toi aussi, je réplique.

Je lui fais une accolade et il dépose un baiser dans mon cou avant que nous nous décrochions l'un de l'autre. Nous nous lançons un dernier sourire avant que je ne sorte du véhicule et qu'il ne démarre après un dernier signe. Je sens le stresse monter en moi en sachant que je vais devoir retrouver Jawad. Enfin, s'il est là.

En ce moment, il passe son temps je ne sais où et lorsqu'il est à l'appartement, il est étrange. Comme si, une partie de lui avait disparu et une autre avait pris place. C'est à ne plus rien en comprendre et c'est ce qu'il m'arrive : je n'y comprends rien. Un jour il est plutôt fatigué, l'autre en colère, un autre hyperactive et celui que je déteste le plus : lorsqu'il me fait peur. Ce jour où il semble irritable pour n'importe quoi et crie au lieu de parler. Ce jour où je redeviens le petit garçon faible et que je déteste. Ce jour où il m'insulte et jette des choses dans l'appartement.

J'essaye de le comprendre et de l'aider, mais ce n'est pas si simple avec ses sauts d'humer. Je sais que ses examens le stressent beaucoup et qu'il a peur de se foirer, mais tout de même. Je prends le courrier puis monte les longs escaliers tout en regardant mon courrier. Pas mal de PUBs, entre autre. Je m'apprête à saisir mes clés lorsque tout tombe de mes mains tant je suis surpris. Je suis vraiment un cas.

Le Gars Du Trottoir✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant