Jaymes Young-What Is Love
Le lundi suivant, après les cours, je file directement à l'hôpital voir Jawad. Je suis limite entrain de courir.
J'ai vraiment besoin de le voir et l'appartement me semble tellement vide sans lui, même si ça fait seulement quelques jours. De plus, Arthur ne m'a pas parlé, à mon plus grand désespoir.
Je laisse de côté tout ce que je ressens et entre dans la chambre. Jawad est allongé dans son lit entrain de regarder la télévision, visiblement blasé. Aussitôt qu'il me voit, son visage pâle s'illumine et un grand sourire se dessine sur celui-ci. Je ferme la porte et viens m'asseoir sur son lit, en silence.
- Approche-toi.
Je m'avance alors vers lui et il me prend directement dans ses bras. Il souffle dans mon cou et dépose un baiser sur mon épaule. Nous nous décrochons l'un de l'autre et il déclare, en s'étirant :
- Qu'est-ce que je me fais chier ici. Merci infiniment d'être venu.
Je ris légèrement tandis qu'il enchaîne :
- Ça te dis qu'on sorte un peu ?
- Oui, pas de soucis.
- Tu peux me passer mes béquilles ?
C'est vrai, il est en béquilles maintenant. Je hais tellement ces gars, ça bout en moi depuis que je sais ce qu'ils ont fait. J'aide Jawad à mettre une chaussure, ne pouvant pas avec l'autre puisqu'il a une botte pour entorse, et je lui enfile sa veste en cuir.
Nous traversons ensuite les longs couloirs et au moment où nous arrivons à l'ascenseur, je privilégie l'escalier et il m'attend en bas, bien obligé de prendre l'appareil électrique. Nous nous dirigeons vers l'extérieur, mais je demande :
- C'était quels gars ?
Je l'entends soupirer et il répond :
- Ne t'en mêle pas, Kian, vraiment. Ça n'en vaut pas la peine.
- Parce que toi, tu as le droit, mais moi je vais devoirs rester les bras croisés comme une mauviette ? Sûrement pas.
- Parfois, la vengeance ne mène à rien et encore moins la violence.
- Dit celui qui se retrouve à l'hosto'.
- S'il te plaît, ne fais rien de stupide. Ils sont plus nombreux que toi. S'il te plait, insiste-t-il, un regard implorant et je cède.
Je lâche un soupire de mécontentent et pars m'asseoir sur un banc dehors.
- Alors ta journée en cours ?
Je sais qu'il tente de changer de sujet et je le laisse faire, fatigué et lassé.
- Ça s'est bien passé. Et toi ?
- Je m'emmerde, surtout que j'ai mal dès que je bouge. D'ailleurs, tu n'aurais pas de l'herbe avec toi ?
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Ils te donnent déjà des relaxants et de la corticostéroïde. De plus, tu fumes, ce qui ralentit ta guérison.
- C'est vrai que j'ai affaire à un étudiant en médecine, sourit-il. Mais juste une fois, pour me soulager un peu. J'ai vraiment mal, Kian.
Il me regarde des ses petits yeux caramels et en faisant sa moue de gamin. J'explose de rire et lâche :
- Une fois, mais pas plus.
Je sors mon sachet et roule un joint que j'allume. Je le passe à Jawad, qui se détend petit à petit à côté de moi.
VOUS LISEZ
Le Gars Du Trottoir✅
RomanceKian a toujours imaginé ses études supérieures ainsi : en colocation avec son meilleur ami Jawad, un travail assidu pour réussir ses années en médecine et pourquoi pas quelques extra dans cette magnifique ville qu'est Paris. Rien ne s'est passé com...