Chapitre quatre

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Dead Battery-Die An Other Day
Lost Frequies-Are You with Me
Hozier-Sedatted

Je regarde attentivement le bouclé que j'ai percuté l'autre soir. La douleur est telle que je n'arrive même pas à me relever. Il me tire alors brutalement par le bras sous un de mes gémissements de douleur. Ma vision est flou mais je distingue Jawad se détacher de deux hommes qui le tiennent pour venir vers moi.

-Putain, Ki' ! lâche-t-il mon réel surnom sans s'en rendre compte tellement il pète les plombs. T'es complètement malade ! crie-t-il, avec autant de reproche que d'inquiétude dans la voix.

-Casses-toi, je l'amène avec moi. intervient Arthur, en renforçant sa prise sur mon bras.

Je n'arrive même pas à parler et crache du sang tandis que mon nez saigne.

-Tu as vu son état ? Tu reviens demain si tu veux, mais pour l'instant c'est mort. riposte mon ami.

-Fais pas chier et casses-toi.

-Je t'ai dit que-

-C'est bon, Jad. intervenais-je faiblement.

-Comment ça c'est bon ? Non, c'est pas bon du tout !

-Tu l'as entendu ? Dégage, maintenant. commence à s'impatienter le bouclé.

-Vini... insiste tant bien que mal Jawad.

-Je te téléphone.

Arthur me tire vers une direction quelconque et nous nous approchons d'un 4X4 noir.

-Monte, m'ordonne-t-il.

Enfaîte, je ne sais même pas pourquoi je l'ai suivi. Ça m'a semblé une bonne idée mais plus du tout maintenant. Jawad avait raison : la drogue est plus forte que la dernière fois.

-Pourquoi ? demandais-je assez fort pour qu'il m'entende.

-Parce qu'on a des choses à régler toi et moi. Ne m'oblige pas à te forcer.

Je souffle péniblement avant de monter dans le véhicule avec difficulté, car il est assez haut. Je gémis légèrement puis ferme la portière. Je n'arrive pas à attraper ma ceinture et mon conducteur le remarque. Il passe alors par-dessus moi pour attraper ma sangle et la boucle avant de faire de même pour lui et de démarrer. J'ai tellement mal que j'ai l'impression que je vais perdre connaissance à tout instant. Je m'essuie le nez sur mon tee-shirt déjà couvert de sang. Arthur tend sa main vers moi et de peur qu'il me touche je me recule un maximum dans mon siège. Au lieu de ça, il me tend seulement un paquet de mouchoirs.

-Merci. marmonnais-je surpris, en en utilisant un pour mon nez défoncé.

Je ne m'attendais clairement pas à ça et encore moi à ce qui suit.

-Tu as besoin d'aller à l'hôpital ? propose-t-il, en me regardant de ses yeux verts perçants.

-Je n'ai pas d'argent avec moi. répondis-je pitoyablement.

Traduisez pas "je n'ai pas de sous tout court".

-Je vois.

Il continue de rouler et je me demande alors où il m'emmène.

-On va où ? osais-je demander.

-Euh.... chez moi. déclare-t-il incertain.

Un feu passe au rouge et il freine brusquement ce qui me procure une grimace d'horreur.

-Désolé. s'excuse-t-il, en tournant rapidement la tête vers moi.

Je me tiens les côtes et respire avec difficulté tandis que l'homme à côté semble préoccupé de mon état.

Le Gars Du Trottoir✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant