Chapitre six

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Je déglutis difficilement avant de riposter :

- Comment tu sais ?

- Je pense qu'on s'en fiche pas mal. Pourquoi tu as menti ?

- Tout simplement parce que je ne donne jamais mon vrai prénom aux clients. expliquais-je et je le vois s'offusquer à peine ais-je dis "clients".

- Aux clients ? Je ne suis pas un de tes saletés de clients ! s'énerve-t-il.

Il va un peu fort dans ses propos étant donné qu'Étienne, un de ses amis, fait parti de "mes saletés de clients".

- Tu vois ce que je veux dire, tentais-je de rattraper le coup.

- Non et je m'en fiche. Et pourquoi tu m'as dit que tu n'étais pas en couple avec ton colocataire si c'est le cas. C'est par rapport aux clients, ça aussi ? enchaîne-t-il avec une pointe de sarcasme.

- Non, c'est vrai. Je ne suis pas avec lui. Pourquoi tu dis ça ?

- C'est peut-être une habitude pour toi d'embrasser toutes les personnes, j'oubliais.

OK, il va littéralement trop loin là. Je tente de faire bonne figure et me défends :

- Je ne te permets pas de dire ça ! Je n'ai pas menti, je ne suis pas en couple avec lui. Je ne sais pas pourquoi tu dis ça. m'emportais-je, malgré moi.

- Quand je suis venu te déposer, je suis monté dans ton immeuble pour te rendre ton haut que tu avais oublié dans ma voiture et je t'ai vu l'embrasser alors ne va pas me faire croire le contraire. Je sais très bien ce que je vois et ton copain aussi. déballe-t-il rapidement.

Je ne dis rien et repasse la scène de ce matin dans ma tête et j'ai un sorte de "déclic". Si Arthur nous a vus, Jawad l'a aussi vu alors... C'est pour ça qu'il m'a embrassé ! Sinon, il ne l'aurait jamais fait. Mais quel con je fais ! Il faut vraiment que j'ai une conversation à ce sujet avec Jawad pour en être certain.

- Ça, c'était juste pour... parce qu'il était heureux de me voir et que sa bouche a dérapé. tentais-je de m'expliquer, aussi lamentable que ça l'est.

- Tu fais ce que tu veux avec lui et les autres. Simplement, je... je pense que tu aurais pu être honnête avec moi comme je l'ai fait. Je t'ai hébergé chez moi alors que je ne te connais même pas et que tu fais les trottoirs !

Il n'a pas sérieusement dit ça ? J'ai accepté le "pitié" ou encore "c'est peut-être une habitude pour toi, j'oubliais" mais là c'est trop !

- Tu es vraiment un sacré connard ! l'insultais-je malgré moi, touché par ses mots. Je ne vais user de ton précieux temps en compagnie d'un gars comme moi plus longtemps. Alors je te remercie de ce que tu as fait et je suis désolé pour toi que tu es dû me côtoyer et m'héberger ! finissais-je excédé, avant de partir vers ma salle de cours.

Je ne m'attends pas à ce qu'il essaye de me retenir ou autre et entre dans ma salle. Heureusement, c'est un cours où il y a tellement d'étudiants que les professeurs ne remarquent pas ceux absents ou en retard. Je cherche Anna et pars la rejoindre une fois trouvé. Son haut fluo m'a bien aidé.

- Hey, tu étais passé où ? chuchote-t-elle discrètement.

- Panne de réveil. déclarais-je tout aussi bas, en sortant mon ordinateur de mon sac.

Ma réponse ne semble pas l'avoir  convaincue et je sais qu'elle n'est pas idiote pour croire à mon mensonge minable. La porte s'ouvre une seconde fois et Arthur entre également. Il part s'asseoir et je sens bien le regard de mon amie durant tout le cours. À la fin de celui-ci, elle s'empresse de me demander :

Le Gars Du Trottoir✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant