3 mois seulement après son déménagement avec les Byers, Eleven vie une vie heureuse loin de ses problèmes à Hawkins. Son seul manque est sûrement ses amis qui vivent à cinq heures de chez elle et son père. Une photo, une prof qui n'en sait que trop...
La nuit fût très agitée chez les Byers. Après l'énorme et violent coup de peur que toute la famille eut hier, personne n'arriva à dormir. Tout le monde s'était donc entassé dans une seule pièce, la plus grande chambre - la chambre de Joyce pour trouver du réconfort et le sommeil. La jeune professeur était repartie en furie, se demandant sans doute ce qu'elle venait de dire et faire.
{Flashback de la veille} 23 novembre 1985
Miléna resta alors figée, regardant El, avec ses yeux en sang dans les yeux larmoyant de la jeune fille. Elle essuya son nez.
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Sa « sœur », Jane, venait de voir les trois derniers jours de sa vie passée et donc toute la vérité à propos de son père - Brenner. Eleven recula brusquement.
— Papa a des pouvoirs ?! Hurla Eleven, horrifiée.
— Comment crois-tu que nous avons été créés ? murmura la jeune blonde, d'un ton moqueur. La plupart de nos mères étaient jeunes, célibataires ou dont le mari était à la guerre. Papa se droguait et abusait de LSD, ou d'autres choses de ce genre. Et crois-moi, même un drogué ne fait pas pire. Il est le père biologique de la plupart d'entre nous. Mais toi tu as de la chance.
Joyce posa ses deux mains tendrement sur chaque épaules de Jane, la faisant reculer, voyant que sa fille s'énervait. Elle le remarquait à cette habitude que la jeune adolescente avait depuis quasiment toujours : ses point fermés, les bras le long du corps et ses mains qui tremblaient incontrôlablement.
— Comment ça, elle a « de la chance » ? se méfia Joyce.
— Elle n'est pas la fille biologique du Dr. Brenner. À vrai dire, il y a trois sujets qui ne sont pas ses enfants biologiques. Elle, 013 et 018. Il a drogué ses conquêtes pendant leur grossesse.
Miléna rit alors nerveusement avant de reprendre :
— J'appelle ça de la chance. Elle a aucun risque biologiquement parlant de devenir folle.
— Mais comment tu parles, toi ? demande Jonathan, alors discret jusqu'ici. Tu te crois où ? Jane a assez vécu de problèmes comme ça dans sa vie, et vous voulez encore lui en rajouter ? Eh bien tu sais quoi, allez-y. Je serais derrière ma sœur pour la protéger, comme nous tous ici. Il faudra nous marcher dessus avant que tu puisses te prendre à elle. Car pour faire ça, c'est que tu n'as jamais reçu un réel amour. Nous allons te montrer, et au fou aussi, ce que l'amour d'une famille peut faire.
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Jonathan toucha alors très fort sans s'en rendre compte, le point sensible de la personne se tenant devant lui. L'amour. Elle rigola nerveusement, réalisant.
— Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Pourquoi je vous ai prévenu. Nous allons tous vous détruire, et le monde à l'endroit appartiendra au...
Elle réalisa encore les mots qu'elle venait de prononcer et qu'il ne fallait pas, et elle fuit alors, laissant les quatre âmes tourmentées de questions sans réponses.
{Retour à aujourd'hui} 24 novembre 1985
La petite famille était installée autour de la table ronde de cuisine, ressassant les événements de la veille.
— Que voulait-elle dit par « Le monde à l'endroit » ? se demande Jonathan.
— L'Upside Down est l'exactitude de notre ville, à l'envers. C'est comme si tu mettais Hawkins avec un miroir au sol et que le monde à l'envers, eh bien, c'était son reflet. Tout est exactement pareil, sauf les habitants. J'imagine que le monde à l'endroit, c'est notre monde propre à nous... expliqua Will, frissonnant de ses douloureux souvenirs.
Un frisson parcouru également le dos d'Eleven, ayant juste peur de comprendre ce que Miléna voulait dire.
— Il veut que les deux mondes n'en fassent plus qu'un ? demande-t-elle.
— Et je crois bien que pour eux, tu es la clé, réalisa Jonathan.
— Et pourquoi ? Il y avait d'autres enfants, pourquoi pas eux ? Pourquoi forcément moi ? Qu'ai-je fait de si mal ? Je n'y peux rien d'avoir ouvert un portail, c'est Papa qui me forçait à rentrer en contact avec cette chose.
Tous les souvenirs de ses moments passés au laboratoire revenaient en mémoire d'El. Les yeux fermés, elle ne parla plus et n'entendait rien autour d'elle. Will la secoua, appelant son prénom plusieurs fois.
— El ? Tu vas bien .
— Je... je suis la seule qui ai touché ce montre, dans la salle noire... Je suis peut-être le seul lien qui relie ces deux mondes...
— Et si tu l'es... ce qui me paraîtrait logique, c'est que tu sois la seule à pouvoir les déliés, reprit Will.
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