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{-Je sais ce qui est arrivé Abby, je suis vraiment désolé. Pour tout. Et surtout, de ne pas avoir pu venir plus tôt. Murmura-t-il.

Soulagée qu'il soit enfin arrivé, je ferme les yeux, et resserre son étreinte.}

Il s'assit alors sur le sol humide, à mes côtés, silencieux. Nous sommes restés ainsi, près de vingt minutes, devant la tombe de ma mère, les yeux dans les yeux.

Il m'avait vraiment manqué, je ne m'en étais pas encore rendue compte.

Je me lève, soupire, regarde la photo de ma génitrice sur sa pierre tombale, et souris. Elle est vraiment belle.

-Elle doit te manquer terriblement. Entendis-je derrière moi.

-Tu n'as même pas idée. Lui répondis-je en me retournant. Mais je sais que je la reverrais un jour, il suffit juste que je sois patiente. Ce n'est qu'une question de temps.

-Et moi ? Dit-il tout sourire. Je t'ai manqué ?

-Non.

Suite à sa moue triste, je m'empresse de rajouter, en souriant :

-Tu m'as horriblement manqué.

-Toi aussi Abby.

-J'espère bien. Nous rigolons alors. Viens, on sort d'ici, je reviendrai demain. Elle est où Cassy ?

-A la maison, pardi, où veux tu qu'elle soit ?

-Arrêtes de parler comme un vieux Dydy.

-L'humour, tu connais ? Me taquina-t-il en tirant la langue. Non, sérieusement elle sait pas que je suis venu te rejoindre. Nous sortons du cimetière.

-Mais attends, comment tu as su que j'étais ici ?!

-Voyons, Abby, je ne suis plus un débutant. Je sais toujours où est ce que tu es. Sourit-il.

-Tu m'espionnes maintenant ? Demandai-je arquant un sourcil, moqueuse.

-N'importe quoi, ma parole. Non, Abby, je ne t'espionne pas, mais franchement je me suis toujours senti connecté à toi, c'est débile je sais, mais c'est comme ça.

-Oh c'est pas si débile que ça, puisque moi aussi. Je me sens relier à
ton esprit, depuis toujours.

Nous nous regardons à présent dans les yeux, j'ai l'impression qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert, et je n'aime vraiment pas cette situation, je ne veux pas qu'on lise en moi. Je n'avais jamais remarqué qu'il avait d'aussi jolis yeux d'un vert éclatant, comment ai-je pu les rater pendant toutes ces années ?

-Tout comme avec ta sœur. Je me sens super proche de vous deux, même quand on est loin. Rajoutais-je.

A ma surprise, il soupire et baisse la tête. Nous approchons de la petite maison des O'Brien. Elle est collée à la mienne. En langage courant, nous sommes voisins, même si ce village est tellement petit que tout le monde est voisin.

Lorsque j'aperçois Cassidy au loin, je crie tellement fort que les oiseaux qui dormaient sur les branches des chênes se sont envolés. Nous courrons tout de suite dans les bras l'une de l'autre, sous le regard moqueur de Dylan.

-Oh ma Abby, j'avais tellement hâte de te retrouver.

-Et moi donc Cassy.

-Oh bonjour Abby. Me salua la mère des jumeaux.

-Salut Carol. Tu vas bien ?

-C'est les vacances, ça ne peut qu'aller bien.

Je pense alors à ma mère, qui aurait répondu exactement la même chose. Je crois que Carol le remarque, puisqu'elle rajoute :
Encore une fois, je suis vraiment désolé pour ta mère. Tu sais, elle me
manque à moi aussi.

-Oui je sais. Elle manque à tout le monde. Souris-je, nostalgiquement.

Nous allons ensuite chez moi, pour faire à manger. Ce soir, comme presque tous les soirs de tous les étés, c'est repas chez moi. Presque tous le village y est. En faite, tout le village excepté les vieux.

Et pour célébrer nos retrouvailles avec les jumeaux, nous avons décidé de faire soirée pizza.

-Dy' arrête de m'envoyer de la sauce tomate dessus, c'est bon, j'ai compris. Dis-je entrain de m'étouffer de rire.

-Alors dis le.

-De quoi ?

-Dis que je suis le meilleur et le plus fort du monde.

-Jamais.Il me renvoie alors de la sauce dans les cheveux.

-Bon d'accord, je m'avoue vaincue, tu es le meilleur et le plus fort du monde. Content ?

-Ah merci, tu m'aimes trop, c'est un truc de ouf. Me taquina-t-il encore une fois.

-Si ça te fais plaisir. On peut continuer de faire à bouffer, ça te
dérange pas trop ? J'ai un peu 25 personnes se soir donc bon,
faudrait s'y mettre mon ga. Rigolai-je en lui envoyant du fromage dessus.

-Arrêtez les ga, je vais m'étouffer à force de rire. Intervient Cassy.

On arrête alors et finissons les pizzas, on les mets ensuite dans le four. Il va y en avoir pour un bon moment à toutes les faire cuire, donc pendant ce temps, chacun notre tour nous allons prendre une douche. Merci Dydy de nous avoir aspergé de sauce tomate.

Juste, dis le.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant