A peine arrivée que je m'assois sur mon coin préféré du canapé,près du feu crépitant. C'est un mois de novembre très froid. Les feuilles mortes virevoltent dans l'air. Je regarde par la fenêtre les gouttes de pluies s'explosaient contre la paroi vitrée.
-Abby ,tu veux du thé ?
J'hocha la tête.
-Il est où Dylan ? Demandai-je.Et ta mère?
-Il est en cours, ma mère est allée le chercher. Ils vont bientôt arriver normalement.
-Pourquoi tu n'es pas en cours toi ?
Elle baissa la tête, soupira et me dit :
-J'ai arrêté.
-Comment ça ?
-En décembre je m'en vais 6 mois en Afrique-du-Sud, pour apprendre le français à des enfants.
-Wouah Cass, tu es mon héros. Tu le sais ça ? Elle esquisse un sourire et me regarde dans les yeux.
-J'ai tellement envie d'aider des gens, de leur faire découvrir le bonheur, de les faire rire, les faire oublier leurs problèmes. J'ai toujours eu envie de me sentir utile, et de ne pas me contenter à avoir un diplôme, pour au final me retrouver au chômage ou dans un bureau. Ils ont besoin de quelqu'un, quelqu'un qui leur donne envie de vivre. Et j'ai tellement envie d'être cette personne.
Je la regarde, impressionnée. Ses yeux brillent telle une petite fille dans un magasin de poupées. Elle a l'air heureuse.
Clac.Une porte s'ouvre. Je me tourne. Il est là. Oh. Il est beau. En 4 mois il a laissé pousser sa barbe naissante, il a les cheveux plus longs, il est plus musclé. Mais il a l'air tellement triste. Mes yeux dans les siens, personne ne parle excepté Carole :
-Très bien, je vous laisse. Cass, viens on va rejoindre Papa aux courses.
S'ensuit une porte qui claque de nouveau. Nous sommes seuls à présent. Je n'ose plus bouger, parler ni même respirer. Lui non plus apparemment.
-Abby...Dit-il,rompant le silence pesant, d'un air méprisable.
-J'aurai dû m'en douter. Murmurai-je.
-De quoi ?
L'ambiance est tendue, électrique. Je plante mon regard sur lui et ne le lâche pas.
-Que tu réagirai ainsi.
-Et comment voudrai-tu que je réagisses?
-Je ne sais pas, mais pas comme ça, pas en me foudroyant du regard, pas en me méprisant, pas en me regardant de haut comme si j'étais une sous-merde.
-C'est pas toi qui a couché avec moi, après que je t'ai avoué mes sentiments, puis ensuite qui est parti sans rien dire à personne ?! Ah non, je dois me tromper d'Abbigaëlle alors. Dit-il avec ironie.
-Je sais que j'ai merdé, oui, je le sais, mais t'es dégueulassasse de me balancer ça comme ça. Je détourna le regard, de peur qu'il ne me voit craquer.
Ecoute,je regrette, ok ? Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Crois moi.
-Je te crois, mais ça ne change pas les faits.
-Non,c'est vrai. Mais avant de me faire définitivement la gueule, de ne plus jamais vouloir m'adresser la parole, laisse moi te dire un truc.Je n'ai jamais aimé, de ma vie. Je ne sais pas ce que c'est l'amour,le vrai, tu vois. Je ne connais pas. Et depuis l'année dernière,j'ai développé des sentiments à ton égard. Mais je me suis dis que ce n'était qu'une passade, et que si je te perdais, je ne le supporterai pas. Alors je l'ai fermé. Mais voilà que tu me dis que tu ressens la même chose. J'ai flippé. Vraiment. Je savais plus quoi faire. A chaque fois que tes lèvres s'emparaient des miennes, j'étais tellement bien, je voyais un feu d'artifices dans ma tête.
-Qu'est ce que tu essayes de me dire ? Demanda-t-il en s'asseyant près de moi.
-Que je suis amoureuse de toi. Murmurai-je.
-Mais pourquoi tu es partie comme une voleuse ?!
-A ton avis idiot! Parce que j'ai eu la trouille de ma vie, je comprenais pas comment je pouvais être amoureuse de mon meilleur pote. J'ai toujours eu du mal avec le bonheur, et je pensais que je n'y aurai jamais droit. Je suis désolée Dy. Je ne voulais pas te faire du mal. Je commençai à sangloter. Pardon.J'espère que tu m'oublieras. Je m'en veux tellement.
-Chut, Abby, regarde moi.
Je lève alors les yeux vers lui, je dois ressembler à un cadavre actuellement. Très sexy. Je murmure encore des excuses envers lui,mais il ne me laisse pas finir et m'embrasse. J'adore qu'on me fasse taire ainsi.
-Je ne comprends pas.
-Ça te dis qu'on arrête de se prendre la tête et qu'on s'aime?
-Et comment!
Je l'embrassa à mon tour, langoureusement et amoureusement.

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Juste, dis le.
Dla nastolatków"-Dylan, tu es mon meilleur ami d'enfance, on ne peut pas se permettre d'avoir des sentiments l'un pour l'autre. Tu comprends ? -Non, absolument pas, mais si tu le désires, je m'éloignerai de toi. -Non, ce n'est pas du tout ce que je veux. Si ça ne...