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-Dylan ? Ouvre moi s'il te plaît. Toquai-je désespérément à sa porte d'entrée.
Dy' ? Allez. Toujours rien, mis à part un bruit lointain.
Pourquoi tu réagis comme ça ? Sincèrement j'ai pas compris. Tu veux pas m'expliquer s'il te plaît ? Continuai-je.

La grande porte s'ouvre enfin. J'aperçois alors Carole, qui s'apprêtait à rejoindre la soirée pizza.

-Abby ? Tu veux rentrer ? Dylan est dans sa chambre ?

-Oui, merci Carole, tu ne m'as pas entendue ? Je toque depuis plus de cinq minutes.

-Désolée ma puce, je me séchais les cheveux et ça fait du bruit.

Je lui souris en guise de réponse, elle s'écarte de l'encadrement de la porte pour me laisser entrer puis elle part vers ma demeure, me laissant seule avec mon meilleur ami.

Je monte les escaliers quatre à quatre pour rejoindre l'étage où se trouve les chambres. Je connais cette maison par cœur.

-Dy' ?Demandai-je en entrant dans sa chambre.
Oh merde. Pardon. Dis-je rapidement en cachant mes yeux avec mes mains.

-Putain Abby tu peux pas frapper comme tous le monde ?!

-Comment je pouvais deviner que tu serai entrain de te masturber tranquillement dans ton lit au lieu d'être à notre soirée pizza ?!

-A moins que tu es l'intention de m'aider, sors de ma putain de chambre Abby !

-Tu te fous de moi ?

J'enlève mes mains et le regarde droit dans les yeux.

-Non Abby, putain, je suis occupé là au cas où tu aurai pas remarquer. Laisse moi finir. Je peux pas m'arrêter. Attends moi en bas.

Je le regarde toujours, incrédule. Je refuse de lui obéir. Je refuse d'obéir à quiconque. Alors je m'assois simplement sur une chaise où traînait une pile de vêtements propres et sales.

-Putain Abby Marion Flora Jonson qu'est ce que tu fou encore ?!

-Ton vocabulaire jeune homme. A ton avis ? Je chasse des éléphants violets là, ça se voit pas ? Couillon, continue, j'attends.

-Fais gaffe, j'en suis capable.

-Et alors ? C'est exactement ce que je veux que tu fasses, alors fais le.

-Ne me tente pas.

-Bouge toi, j'ai pas que ça à faire. On doit parler.

Il le fait. Il se masturbe devant moi, dans son lit. Je le regarde, comme fasciné, par l'image qu'il dégage. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas une perverse, ce n'est pas tant son action qui m'envoûte mais plutôt son visage angélique quand il le fait. Il a du cran tout de même. Il est entrain de se faire du « bien » devant la fille qu'il a vu en sous-vêtements plus tôt dans la journée. Ouais, il a du cran. C'est le mot exact.

Il crie de plaisir, il a atteint son apogée je crois bien. Je ne peux m'empêcher de rire. Alors qu'il reprend ses esprits, il me demande :

-Qu'est ce qui te faire rire Jonson ?

-Cette situation. Tu aurai imaginé ça, toi, quand on avait 7 ans ?

-Absolument pas.

Il se rhabille et rigole avec moi.

-Bon, tu voulais quoi au juste ? Demanda-t-il en s'asseyant sur le bord de son lit.

-Comprendre. Répondis-je en m'installant à ses côtés.

-Mais encore ?

-Dans ma salle de bain. Il s'est passé quoi ?

-Roh les filles toujours à vouloir parler. Écoute j'en sais rien, ok ? Je me suis déjà excuser il me semble. Passe à autre chose Abby.

-J'y arrive pas, d'accord ? Justement, pourquoi tu es parti comme un voleur ?

-Ça ne se fait juste pas de voir sa, sois disant, meilleure amie à moitié nue c'est tout.

-Mais de là à s'enfuir, c'est un peu exagéré. Non ?

Je le regarde avec la tête la plus innocente que je puisse faire. Il évite mon regard, chose que je déteste.

-Regarde moi Dy'.

-Bon Abby, je pense que tu ferai mieux de retourner à ta petite soirée pizza. Les gens t'attendent.

-Viens avec moi alors.

-J'ai pas envie.

-Très bien, alors je reste avec toi.

Il soupire, je vois très bien qu'il a envie que je reste, mais pour une raison qui m'échappe, j'entends :

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

-Pourquoi ça ?

-C'est comme ça c'est tout. Tu m'énerves là. Dit-il énervé.

-Très bien.

Je suis vexée et énervée.
Encore l'an dernier on se faisait tout le temps des soirées films chez l'un ou chez l'autre, rien que nous deux. On dirait bien que ça a changé. Mais je ne veux pas que notre relation change. Il est une des personnes les plus chères à mes yeux, non je ne veux pas qu'il s'éloigne de moi.

Indignée, je pars de chez lui en claquant toutes les portes qui se trouvent sur mon passage.

Les larmes aux yeux de m'être fait rejeter, je rentre bredouillante chez moi.

Et c'est reparti pour le faux sourire et les « oui oui je vais bien ».

Juste, dis le.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant