30 septembre

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J'ai trouvé un chaton dans la grange.

Je l'ai entendu miauler toute la nuit, et je l'ai trouvé là, au milieu des bottes de foin intouchées, blotti sur lui-même pour se réchauffer. Il a l'air petit, mais pas assez pour avoir besoin de sa mère. Je dois avouer qu'il est sacrément mignon, avec son nez tout rose et ses rayures grises.

Je n'ai pas réfléchi avant de l'envelopper dans mon pull et de le ramener dans la maison, malgré ses protestations.

J'écris ces mots à la lueur du feu, tout en observant le chaton jouer avec une pelote de laine que j'ai déniché à l'étage. (Les anciens résidents avaient une passion pour le tricot. Heureusement, ils ont laissé tout leur matériel sur place avant de partir, ainsi que de nombreux livres, qui m'ont appris tout ce qu'il y avait à savoir sur le sujet en plus de m'occuper.)

Garder le chat serait idiot. Une perte de ressource. L'hiver sera déjà bien assez rude comme ça, avec une seule bouche à nourrir, mais avec deux...

Pourtant, malgré toute cette logique, l'idée de faire sortir le chaton dans le froid m'est insupportable. Et s'il ne savait pas chasser ? Et s'il tombait malade ? Et si le renard décidait d'en faire son dîner ?

Non.

Il restera avec moi. Il sera bien plus en sécurité, ici.

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