Je n'ai jamais aimé les fêtes; sortir en boîte, aller dans des galas... Depuis mes sept ans, j'ai toujours détesté le monde et l'humanité; mon travail m'a fait comprendre que malheureusement, j'étais obligé de vivre avec ça. Avec les hommes et avec ce monde.
— T'es prêt ? Me demandais Alexandra en frappant sans arrêt à la porte de la salle de bain.
Je ne prenais pas la peine de mettre du parfum. Un peu de déo en stick me suffisait; je n'avais jamais aimé le déodorant en spray, ce truc bouche toujours ma respiration.
J'ouvrais la porte à la volée et sortait de cette salle de bain un peu trop efféminée.
— Eh ! Attends moi ! Criait ma cible en s'accrochant à mon bras.
Je me dégageais immédiatement et je me tournais vers elle.
— Bon, écoute bien. Dis-je à quelques centimètres de son visage, m'évitant ainsi de crier. La prochaine fois que tu me touches sans mon accord, je n'hésiterais pas à te jeter dans une poubelle pendant ton sommeil.
Je hais le contact. Le fait qu'on puisse me toucher sans mon accord. Je détestais avoir cette sensation de possessivité que les autres pouvaient avoir sur moi. Je ne voulais pas que les gens aient le contrôle; j'avais le droit d'avoir le contrôle de moi-même. Gros con.
— T'es sensé être mon garde du corps, non ? Alors respectes moi un minimum, merci.
Orh, ferme ta gueule.
Je me tournais dos à elle et j'ouvrait la porte d'entrée. Dans ce smoking de merde je me sentais vraiment trop serré.
Je sortais de l'appartement et traversais le long couloir. Je n'attendais pas Alexandra pour monter dans l'ascenseur et j'espérais qu'elle me lâche et se décide à prendre les escaliers. Mais elle réussit à rentrer dans l'ascenseur en même temps que moi, ce qui me faisait lever les yeux au ciel de façon abusif pour qu'elle comprenne que sa présence me saoulait. J'appuyais sur -1 ce qui nous faisait descendre au parking; parking dans lequel j'avais garé ma voiture.
— Pourquoi on va au dernier étage ? Ma voiture est devant le bâtiment. M'expliquait cette fille.
Je lui lançais un regard avant de dire :
— On prend la mienne.
L'ascenseur émettait un bruit sourd, puis ses portes s'ouvraient sur le grand parking. Bande de riche. Je poussait Alexandra pour qu'elle marche devant moi. Je lui indiquais où et quand tourner pour arriver devant ma voiture.
— C'est une quoi ? Demandait mademoiselle casse-couilles en caressant mon bijou.
— Une Mercedes classe G.
J'avais économisé pendant environ trois ans; il faut dire que mon job payait vraiment bien.
— Le vert kaki c'est moche. Dit-elle en montant à l'avant côté passager.
J'ouvrais sa porte.
— Descends. Elle me regardait d'un air d'incompréhension. Descends !
Un sursaut lui prit et elle descendait.
— Tu bouges derrière.
Elle allait ouvrir la bouche mais le claquement de la porte passager l'effrayait sûrement un peu plus.
— Pourquoi ? Finit-elle par murmurer comme si j'étais la première personne a lui crier dessus.
Je levais les yeux au ciel puis lui mentis-je :
— Parce que si je te vois à côté de moi pendant les prochaines minutes, je vais finir par te buter.
Ok, c'était mon contrat de base. Tuer cette fille et libérer ma mère. Mais avais-je vraiment envie de buter une femme ? Une gamine qui n'a même pas fini ses études ? Non, vraiment pas non. Ma mère était et à toujours été la femme la plus importante dans ma vie; rien que parce qu'on avait vécu quelque chose elle et moi. Parce que ça, ça nous avait soudés encore plus. Elle ne mérite pas de continuer à souffrir. Je tuerais cette fille pour sauver ma mère, mais pas maintenant.
VOUS LISEZ
LOVE KILLS
RomanceVotre famille ou l'amour ? Tel est la question. À Washington; le président de la plus grande entreprise des États Unis menacé de mort décide d'engager l'homme le plus recherché d'Amérique afin de protéger sa fille : Alexandra Miller. Mais lui savai...