11- Aden Weaver

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J'étais réveillé, depuis le début.

Je dormais peu voir pas du tout chaque nuit, ce soir là, je ne dormais pas.

J'avais entendu Alexandra se réveiller en sursaut, j'avais entendu Sam débarquer ici. Je n'avais rien fait. Après tout, c'était beau de m'occuper d'elle comme garde du corps mais à quoi bon essayer de comprendre pourquoi elle allait mal ? J'ai beau vouloir savoir ce qu'elle a, essayé de la comprendre; mais tout cela ne m'apporte que des emmerdes.

Cette fille, je dois la tuer. Pas pour l'argent, pas pour le respect et encore moins pour la paix...Je dois la tuer pour ma mère.

Je ne peux m'imaginer les pires souffrances que Jawed est entrain de lui faire subir. Comment va-t-elle ? Est-elle encore en vie ? Va-t-elle tenir ? Est-ce que ma mère, mon héroïne, me déteste aujourd'hui ?

Ça me tuait. Ça me tuait de me demander tout ça sans avoir de réponse concrète. De me dire qu'à cause de mes conneries la femme qui m'était la plus chère dans ce monde à la con allait sûrement me régner; ou mourir ?

— Bordel... Soufflais-je en passant mes mains sur mes yeux.

Je regardais le plafond depuis le levé du soleil. Alexandra était partie avec Sam pensant sûrement que je dormais et que je n'allais pas le remarquer. J'aurais dû me lever et jouer mon rôle. Mais lequel ? Celui du meurtrier qui veut sa peau ? Ou celui du prince qui a été nommé pour la sauver ? Je n'avais envie de jouer aucun de ces rôles, aussi répugnant l'un que l'autre. J'en ai la gerbe.

En tournant mon regard vers le réveil qui était à ma gauche, je me rendais compte qu'il se faisait tard et que si je ne me levais pas maintenant j'allais sûrement avoir des problèmes.

Refusant de parler avec la bouche crade, je me levais de mon lit pour me brosser les dents. Une fois fait, j'attrapais mon portable fraîchement acheté et je cherchais son numéro dans mon répertoire.

— Petite conne. Crachais-je lorsque j'appuyais sur la touche "appeler".

Le bip était incessant et cognait à l'intérieur de mon crâne, au bout de la quatrième sonnerie, j'entendais sa voix résonner à l'autre bout du fil.

Aden ! Je me demandais quand tu allais t'inquiéter et me menacer de mort ! Cria-t-elle surexcitée.

— Ferme ta gueule. Lâchais-je encore fatigué. Soit tu te grouilles de ramener ton cul à l'appart soit je viens te chercher après t'avoir liquidé.

Tu comptes voler mon argent ?

Je pouvais voir son sourire narquois, se foutant vulgairement de ma menace comme si elle ne m'avait pas compris.

— Je compte vider ton corps de ton sang, connasse.

Monsieur est d'humeur joviale que vois-je. Ria-t-elle.

Pour réponse, elle eu de moi un soufflement de fatigue. J'étais mort. Mort à l'intérieur.

J'arrive dans dix minutes.

Je ne prenais pas le temps de lui répondre, je raccrochais avec le peu de force que j'avais aujourd'hui. Il faut que je me repose. Malheureusement, il était trop tôt.

LOVE KILLSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant