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Bonne lecture !

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 — Un... bras en métal ?

Peter ne l'a pas reconnu tout de suite. Pour être honnête, ce souvenir-là est encore flou et loin : il avait quoi, six ans ? Peut-être moins. C'était à peine quelques temps après son arrivée à HYDRA.

Sa première rencontre avec le Soldat de l'hiver.

— Alors... les Avengers reprennent les évadés d'HYDRA, finalement ?

Ça lui a échappé. Il voit les yeux de l'homme, légèrement cachés par ses cheveux trop longs, s'ouvrirent un peu plus grands. Lui ne l'a pas reconnu, il ne le peut pas, même en imaginant le fait que le Soldat garde de leurs quelques rencontres un quelconque souvenir. Peter a lu sur ce sujet, les quelques sites et articles qui avaient réussi à récolter des informations sur cet homme (ancien assassin, au service d'HYDRA pendant très longtemps, esprit brisé, manipulé).

Mais la mention d'HYDRA provoque une réaction, ça c'est certain.

Le bras en métal, qu'il a réceptionné avec sa propre main, relâche légèrement sa tension. Le costume de Stark est à la hauteur de sa réputation et, après avoir fouillé sa chambre de fond en comble la veille à la recherche de mouchards ou de caméras (qu'il n'y avait pas, à sa grande surprise) il a passé la nuit à bricoler le costume. Rajouter son modificateur de voix, adapter ses toiles, ses recharges, débloquer des logiciels.

De Peter, rien n'est visible. Mais en revanche, ce qui vient de lui échapper prouve qu'il n'est pas innocent dans toute cette histoire (car, il l'a appris très vite, le mot HYDRA ne tombe pas de la bouche du premier civil venu).

— Tu...

À l'arrière de sa nuque, quelque chose le pique et tire et Peter agit rapidement. Son instinct, ce sixième sens qui lui hurle à chaque fois quels mouvements son corps doit effectuer, il l'écoute toujours. Un coup de pied envoie le Soldat valser à plusieurs mètres de là, dans un mur, tandis qu'il plie les jambes afin de sauter au-dessus des ailes qui tentent de le couper en deux.

Si l'air satisfait de Captain America affirmant « Brooklyn » en réponse au « Queens » de Peter (qui était un demi-mensonge, il y a bien vécu quelques temps avec son oncle et sa tante avant son enlèvement) l'a très franchement irrité (comme si Steve Rogers pouvait se permettre un quelconque ton paternaliste avec lui, comme s'ils avaient quelque chose en commun) son combat avec le gars aux ailes de faucon et le Soldat est bien plus amusant.

Depuis qu'il a quitté HYDRA, Peter n'a pas vraiment eu de quoi le motiver, l'entraîner, ou le stimuler. Aller acheter des légumes à la petite dame en bas de la rue est amusant, mais ce rush pur d'adrénaline ne cesse de le faire sourire. Ça n'a rien à voir avec les voleurs de bicyclette.

Il doit certes se retenir de casser des bras, des nez, et d'attraper la moindre arme qui pourrait lui permettre de faire un massacre trop facilement (des toiles, c'est bien. Des toiles, ça ne tue personne en appuyant sur une gâchette) mais dans l'ensemble tout est beaucoup trop amusant pour être honnête.

— T'es qui, toi ?

Un peu plus loin, le Soldat de l'Hiver se redresse lentement en grimaçant. Son bras est toujours assez impressionnant, et tout à coup Peter se souvient de la sensation d'émerveillement qu'il avait ressenti en rencontrant cet homme peu bavard. L'un des premiers qui n'était ni un docteur ni un scientifique ni un entraineur. Ils ne se sont jamais battus. Peter n'avait même pas encore été mordu : cette période, c'était juste pour entrainer son corps, pour le rendre assez résistant, même pour un gamin.

Head shot | Peter ParkerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant