Chapitre 1

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Pdv Noah

Ma famille est assez particulière je ne vais pas dire le contraire.
Je suis dans une famille de cinq enfants, trois garçons et deux filles, je suis le deuxième.
J'ai donc un grand frère, deux petites sœurs et un petit frère, c'est pas facile tous les jours.
Mon père s'est barré il y'a sept ans, on ne l'a pas revu depuis et notre mère est devenue en quelque sorte dépressive, alcoolique surtout, le départ de mon père nous as tous fait plonger dans une merde pas possible.
On est fauchés, vraiment fauchés, c'est galère de gagner du fric quand on est cinq enfants et une mère ivrogne qui claque tout son fric dans les bouteilles d'alcool.
Quelqu'un sonne à la porte et fait résonner le bruit de la sonnette dans toute la maison.
Putain c'est toujours quand je suis en train de me brosser les dents.
Je sors de la salle de bain et descend les escaliers en courant.
- Putain Brendon t'abuse, tu pouvais ouvrir.
Mon frère, l'aîné, est dans la cuisine en train de faire le petit déjeuner comme tous les matins.
J'ouvre la porte et laisse entrer Julien, mon meilleur ami.
- T'es pas prêt ?
- Nan faut encore que je me coiffe, j'arrive !
Je remonte en courant les escaliers et fonce me rincer la bouche.
La voix de Brendon résonne à son tour dans la barraque :
- Réveille les autres avant qu'ils soient à la bourre !
Oh la merde, j'ai pas que ça à foutre.
Je me coiffe en vitesse, ok c'est bon ça passe.
Je toque et ouvre la porte de Caleb, le plus petit qui a 11 ans.
Je traverse le couloir et fais de même avec Thea, la quatrième.
- Bouge toi, tu vas être à la bourre.
- C'est bon j'arrive, dégage de ma chambre !
Elle me balance un oreiller dessus alors je me retourne pour ouvrir la porte de Megane, la première de nos sœurs, qui est née deux ans après moi.
La porte s'ouvre au moment même où je m'apprête à poser ma main sur la poignée et je me retrouve face à un mec torse nue.
- Salut.
- Euh...
Megane le pousse légèrement sur le côté et se place face à moi :
- T'a pas le droit de t'approcher de ma chambre, dégage !
Elle claque la porte et me laisse devant comme un con, bon bah ça c'est fait.
Je me retourne et regagne les escaliers pour descendre, suivit de Caleb et Thea.
Les petits, je les appelle comme ça parce que ce sont les plus jeunes, vont s'installer à table et Brendon leur sert le petit déjeuner pendant que je me rempli une énorme tasse de café.
- T'en veux une mec ?
- Je dis pas non, j'ai la tête dans le cul.
Je sers une tasse à mon meilleur ami qui est vraiment au bout de sa vie, étalé dans le canapé.
- Elle est où Megane ?
Je me tourne vers Brendon et lâche :
- Je me suis fais tej, elle est avec un mec.
La tête de Brendon se change aussitôt et c'est limite si des mitraillettes ne se mettent pas en place dans ses yeux.
Il jette sur le plan de travail le torchon qu'il avait sur l'épaule, faisant sursauter Julien au passage et s'engouffre dans les escaliers en faisant bien exprès de faire du bruit.
- J'aimerais pas être le mec.
- Moi non plus gros, il va se faire défoncer.
J'explose de rire et Thea me fou une claque à l'arrière de la tête.
- Vas y pauvre tâche.
Même les plus jeunes me respectent pas, non mais c'est quoi cette famille.
Je fais signe à Julien de me suivre, ce qui semble ne pas lui plaire vu la façon dont il se traîne jusqu'à moi.
On monte les escaliers en sautant des marches.
- Non mais tu te fous de ma gueule ? T'a pas le droit de débarquer comme ça !
- Jusqu'à preuve du contraire c'est ma barraque, donc je fais ce que je veux ici !
- C'est la barraque de maman espèce de connard, et tu n'as pas le droit de faire irruption dans ma chambre comme un détraqué !
Ouh c'est pas bon ça.
- Et puis c'est qui lui encore ?
- Mais ça te regarde pas, dégage de ma chambre, maintenant !
On est au bout du couloir lorsque Brendon est propulsé en arrière et jetter contre le mur en face, quand elle est énervée Megane peut être très violente.
Elle sort de la chambre et continue de faire face à Brendon.
- Faut que t'arrête tes conneries Meg !
- Ou sinon quoi ? Je fais ce que je veux !
- Mais tu peux pas ramener un mec différents tous les soirs putain !
- Et pourquoi ? Je le fais déjà j'te signale !
Le mec sort de la chambre et attrape Megane pour l'éloigner un peu de Brendon.
- C'est bon, t'en prend pas à lui, j'y vais.
Il embrasse ma sœur d'une façon assez particulière, enfin normale mais quand même bizarre, ce qui fait que je me demande donc si pour une fois elle n'a pas vraiment un mec.
Le gars passe devant nous, enfile son tee shirt et descend les escaliers.
Brendon se décolle du mur et tout en bousculant Megane, il regagne à son tour les escaliers avant de disparaître en bas.
- Tu vas pas nous dire qui c'était ?
- Qu'est-ce ça peut te foutre ?
Elle s'attache les cheveux et se dirige vers nous.
- Vous avez pas intérêt à ouvrir votre gueule c'est clair ?
- T'inquiète, motus et bouche cousue.
Elle nous regarde tour à tour Julien et moi avant de dire :
- Pourquoi il est encore là lui ?
- Juste pour te faire chier connasse.
- Ferme ta gueule.
Ah oui, j'ai oublié ce détail, Megane et Julien s'adorent, mais vraiment, je vous dis pas à quel point.
On descend les escaliers, Brendon est à la cuisine comme si de rien était, Caleb déjeune et Thea est en train de se faire une tartine, j'ai la dalle aussi d'ailleurs.
La porte d'entrée s'ouvre d'un coup, Charly, le meilleur ami de Megane, débarque comme chaque matin, pique la tartine de Théa et commence à la manger.
- Hé, Charly tu fais chier !
Il croque un nouveau morceau dans la tartine de Thea qui lui donne aussitôt un coup de genoux dans le ventre.
Quelqu'un toque de nouveau à la porte, Charly crie :
- C'est ouvert les cons !
Milo et Tommy, autrement dit les frère Lycas, entrent et vont s'asseoir dans le canapé.
Oui comme vous pouvez le remarquer, tout le monde fait comme il veut chez nous, le pire c'est Charly...
La voix de Brendon nous fait sursauter lorsqu'il crie :
- Non Caleb ne met pas...
D'un coup, la lumière saute et on se retrouve dans le noir étant donné que personne n'ouvre les volets ici et que Caleb vient visiblement de mettre une nouvelle fois ses jouets dans le micro-onde.
Bref, bienvenue chez les Miller.

MillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant