AURA

Chapitre 23 - Crêpes et Hématome

POINT DE VUE D'AURA :

Il m'avait embrassé.

J'en mourrais d'envie, je voulais ses lèvres charnues sur les miennes et quand il s'est enfin décider, c'était comme ci un feu d'artifice avait eut lieu dans mon bas-ventre.

Je n'avais jamais ressenti quelque chose de similaire à ce que je venais de vivre à l'instant.

- Je pense qu'il vaudrait mieux que tu montes te coucher avant que je ne perde totalement le contrôle, marmonna Exton en s'occupant des gobelets d'ammoniaque.

Je me contentais d'opiner mais lui demandais néanmoins :

- Je monte dans ta chambre ?

Il me regarda longuement avant de finalement déclarer :

- Prends le lit, je prendrai le canapé ce soir.

- Non, objectais-je. C'est ta maison, gardes ta chambre je prends le canapé. En plus, c'est uniquement pour cette nuit.

Il ne répondit rien, se contentant d'acquiescer mes dires sans me regarder.

[ ... ]

Je me réveillais avec un énorme mal de tête, et me frottais le visage pour m'aider à ouvrir les yeux.

- Tu me fais des crêpes ?

Je sursautais face à la petite voix hésitante qui venait de me parler.

En ouvrant les yeux, je vis Leo, penché au-dessus de moi, assit sur un petit bout de canapé de libre.

- S'il te plaît ?

J'opinais en baillant, tout en me levant pour le laisser me tirer par la main jusqu'à la cuisine.

- Papa il fait dodo, tu veux que j'aille le réveiller ? me demanda le petit garçon blond.

- Non, pas la peine. Prends la bouteille de lait dans le frigo.

J'avais un mal de crâne indescriptible et je ne parlais qu'en chuchotant.

Le petit garçon déposa la bouteille de lait sur l'îlot central, et lorsque je remarquais qu'il ne pouvait pas voir le plan de travail, je le portais et l'assit en plein milieu de l'îlot.

- Tiens, verse le lait dans le verre doseur, jusqu'au trait.

Il ouvrit la bouteille de lait et, tout en s'exécutant, me demanda :

- Ça sert à quoi un verre doseur ?

- À prendre le nombre exact de chaque ingrédient, lui expliquais-je.

- Donc je ne dois pas dépasser le trait là ? me demanda le petit blond en me montrant le trait.

- C'est ça.

Leo était un petit garçon curieux, visiblement. Il n'était pas méchant, ni même agaçant.

- D'habitude, il n'y a jamais de fille quand je viens chez papa, m'avoua-t-il.

Je relevais les yeux vers lui, après avoir casser les œufs.

- Ça t'embêtes que je sois ici ? lui demandais-je.

C'était un de ses lieux de vie, et si il m'expliquait qu'il n'aimait pas ma présence ici, je sais que je partirai parce que c'est son foyer et qu'un enfant doit se sentir bien dans sa maison.

- J'aime bien, me révéla-t-il.

Je fronçais les sourcils.

- Vraiment ?

- Oui. Tu me fais de beaux dessins et tu es gentille, ajouta-t-il en remuant l'appareil dans le saladier.

J'eus un demi-sourire.