AURA

Chapitre 14 - Famille Méprisable

POINT DE VUE D'AURA :

Alors que Campbell se garait devant la maison en bois dans la forêt de mes parents, je détachais ma ceinture.

- C'est... rustique, commenta t-il.

Je ne répondis pas et serrait mes poings qui tremblaient.

- Il ne te touchera pas Aura, me lança mon prof.

Sans répondre, je posais ma main sur la portière pour l'ouvrir et descendre.

Je me dirigeais vers le coffre et en le soulevant, je récupérais un sac de voyage quand j'entendis quelqu'un m'appeler.

- Aura !

Je vis Eden sur la petite terrasse devant la maison, qui s'approchait de moi.

Elle appela mes parents et son fiancé, Sean.

Elle me souria et je sentis Campbell dans mon dos.

L'expression de ma sœur changea et elle se mordit la lèvre inférieure.

- Tu ne me présentes pas ? s'impatienta t-elle.

Avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit, Sean et mes parents arrivèrent près de nous.

Ma mère avait l'air heureuse de me voir et son regard sur Campbell qui se voulait discret ne l'était absolument pas.

Sean était souriant, comme à son habitude. Il était roux avec des yeux verts.

Mon père avait l'air tendu, et son regard passait de Campbell à moi.

- Vous êtes ? demanda mon père d'un ton froid.

- Exton. Le petit-ami de votre fille, se présenta Campbell.

Ah oui et depuis quand ?

Si c'est ça ton improvisation, sache que tu n'es pas très doué car on va se faire démasquer.

Parce que c'est comme ça avec moi, tout tombe toujours à l'eau.

- Son copain ? Aura tu ne m'avais pas dit que tu avais un copain ! s'exclama ma sœur en tapant dans ses mains.

Je ne te dis jamais rien donc c'est dans la logique des choses.

- Voici Sean, mon fiancé, lui présenta Eden.

- Bienvenue Exton, lui lança ma mère avec un sourire radieux.

Cette famille me donne envie de vomir.

Tout le monde se crache dessus et on est censé jouer à la famille parfaite en public ?

J'espère que c'est une blague.

J'attrapais un autre sac quand Sean me le prit des mains.

- Je m'en charge avec... Exton. Va avec ta sœur.

Je tournais la tête vers celui qui était censé être mon petit-ami pour avoir sa réaction.

Il me fit signe d'aller avec Eden.

Celle-ci me prit le bras et l'enroula au sien avant de me faire avancer jusqu'à la maison.

- Un petit-ami ! s'émerveilla t-elle.

- Oui. Je suis aussi surprise que toi, dis-je.

Je souriais intérieurement face au double sens de ma phrase.

Elle me fit retirer ma veste et m'obligea à m'asseoir dans le salon. 

- Depuis combien de temps ? Comment ? Où ?