Chapitre 19

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Trois mois plus tard 

Bip bip bip, mon réveil sonne à 5h15 pour me dire "Debout Jules tu pars à Paris". Je sors très péniblement de mon lit. Je descends les quelques marches qui mènent à ma cuisine, j'ouvre le frigo, sors le jus d'orange et lait. Je verse le jus d'orange dans un grand verre et ajoute le lait à mes céréales qui se trouvent déjà dans un bol (NdA : oui le lait APRES les céréales). Ma mère me rejoint alors que je suis encore en train d'avaler mon jus d'orange. Elle prend un café et une tartine avec de la confiture de fraise. Je remonte dans ma chambre après ce délicieux petit déjeuné pour me préparer : je mets un jogging gris, un tee shirt blanc Carhartt, un sweat à capuche à zip noir et les jordans que j'ai reçue à Noël. Je prends le temps de me coiffer, je portes également ma chaine et je me mets à une crème sur le visage qui est censé limité l'apparition d'acné. Je checke ma valise pour vérifier que je n'ai rien oublié, heureusement que j'ai vérifié car j'avais oublié un pull et ma brosse à dent. Je rechecke tout et c'est bon ! Je descends ma valise et je l'a mets dans la voiture. Je prends avec moi un sac à dos dans lequel j'ai mis mon téléphone, ma carte bancaire avec de la thune, de la bouffe pour le voyage : un Capri Sun, un croissant et des bonbons. Bien sûr il y a aussi beaucoup de bordel en plus dans mon sac. 

6h05, je monte dans la voiture avec ma mère. On roule jusqu'à l'école, elle me déposes devant le collège et va se garer un peu plus loin. Quelques minutes plus tard elle me rejoint en trainant derrière elle ma valise bleu marine. Je lui prends ma valise et elle m'aide à la mettre dans le coffre du car qui va nous emmener à Paris. Après cela, mon sac sur le dos je pars rejoindre mes potes, ma mère me suivant de près. Ils sont tous là avec leurs parents à leurs côtés, sauf Maé qui est allée avec ses parents déposé des médicaments ou plus précisément ses compléments alimentaires à l'infirmière (j'ignore pourquoi elle en a besoin). Maé et ses parents nous rejoignent peu après, je pars un peu plus loin avec Raph', Sacha et Léo pour discuter tandis que ma mère est en pleine discussion avec les parents d'Alice au sujet du brevet. 

6h20, les profs font l'appel pour vérifier que tous les enfants sont là. Je dis au revoir à ma mère puis je monte dans le bus qui nous a été attribué. Je m'assois à côté d'Alice ce qui m'a value les gloussements de pigeons de Selena et Jeanne.  Le bus part aux alentours de 6h35 pour Paris. Durant le voyage je tente tant bien que mal de m'endormir mais je n'y parviens pas. Je sors donc de mon sac (avec l'autorisation de Mr Montergne) mon téléphone et mes airpods, et je lance ma playlist à fond dans mes oreilles pour faire passer le temps du voyage. Alice, elle s'est endormie très vite, une dizaine de minutes après notre départ elle avait posé sa tête sur mon épaule et s'était plongé dans un sommeil profond.

8h, j'en ai marre d'écouter de la musique donc je remets mes airpods dans leur boite. Mais je garde mon téléphone avec moi, j'en profite pour aller faire un petit tour sur Insta. Il n'y a rien de bien incroyable par rapport aux gens d'ici mais mes potes de Fondcolbe ...  Ils ont une de ses vies mais vraiment ! Entre Louise qui a gagné sa compétition de patinage artistique, Louis et son mec qui sont allés à une convention japonaise et Auguste qui a fait du mannequinat pour Adidas (NdA : on a pas tous la même vie). Mais je tombe sur une publication qui me choque encore plus : une publication de mon père. Il se trouve debout avec un  verre à la main, il est avec ses collègues de travail et ... il tient les hanches d'une jeune femme brune. Je préfère fermer Insta que d'en voir plus, j'en aie presque la nausée. 

9h30, alors que nous roulons sur la périphérie de Paris, Alice se réveille doucement mais surement. Elle me regarde et je la regarde. Puis elle se jette dans mes bras et me fait un câlin. Nous restons là tous les deux dans les bras de l'autre pendant une quinzaine de minutes sans parler. Ce n'est que lorsque je lui dépose un bisous sur le front qu'elle prend la parole :

si tout n'avait pas basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant