Clair-obscur - TOME 2.

Chapitre 19 : Mère et fils.

Dimanche 07 juillet 1985.

Je venais de me réveiller, il était seulement 9h, mais Billy dormait toujours. Il s'était réveillé plusieurs fois dans la nuit à cause de plusieurs cauchemars, ce qui est compréhensible vu tout ce qu'il a vécu dernièrement, alors j'ai décidé de le laisser dormir et je suis descendue.

— « Bonjour ma puce.
— Salut maman. Papa n'est pas là ?
— Non il est sorti. Tu as bien dormi ?
— Oui, Billy dort toujours.
— Comment il va ?
— C'est compliqué. Il fait comme si tout allait bien pour ne pas m'inquiéter, mais ce qu'il a vécu est traumatisant, il a fait des cauchemars cette nuit.
— Ce n'est pas très étonnant, mais je suis sûre que cela finira par se calmer.
— Je l'espère. Il n'a même plus sa voiture, elle est dans un très mauvais état et il n'est même pas sûr qu'elle puisse être réparée donc en attendant il a cette voiture de location.
— Je vois. Et il va rester ici jusqu'à tant que tu retournes à Hawkins ?
— Oh, c'est vrai je ne t'ai pas raconté. Après la bataille de Starcourt, Neil a débarqué et il s'en est encore pris à Billy. Ça m'a mis dans une rage immense et c'est possible que je lui aie brisé le bras.
— Tu lui a cassé le bras ?!
— Ouais, avec mes pouvoirs. C'est tout ce qu'il mérite, mais le problème, c'est que Billy ne peut pas prendre le risque de rentrer chez lui et je suis inquiète pour Susan et Maxine.
— Il faut le traîner devant la justice.
— Je sais, je trouverais un moyen. »

Ma mère a raison, il faut que je trouve une solution pour envoyer Neil en prison, cela devient vital. Billy s'est réveillé vers 10h et ma mère est partie voir des amies donc on était seuls.

— « Je suis désolé de t'avoir réveillée plusieurs fois cette nuit. Me disait-il.
— Ne sois pas désolé. Je suis tellement contente de pouvoir être de nouveau là pour toi.
— Ces cauchemars sont horribles...
— Je me doute, c'est très récent donc tu vas mettre du temps à t'en remettre, mais j'aimerais te demander quelque chose.
— Oui ?
— Ne fais pas semblant d'aller bien avec moi, tu as le droit d'être traumatisé.
— Je sais, et je ne fais pas semblant. J'essaie juste de ne pas y penser parce que sinon je vais tomber dans une boucle infernale de culpabilité.
— Rien n'est de ta faute.
— Peut-être que toi tu le sais, mais les familles des victimes, non. Et crois-moi, s'ils étaient au courant, ils me croiraient beaucoup plus coupable qu'un monstre sorti d'une autre dimension.
— Ce n'est pas faux. Mais nous, on sait la vérité, et on sait très bien que tu n'as jamais voulu ça et que tu n'es pas un monstre.
— J'aurais peut-être dû me battre encore plus...
— Billy... Tu t'es déjà énormément battu, le flagelleur mental était très fort, tu ne pouvais rien faire de plus.
— De savoir que j'ai encore une partie de ce monstre en moi c'est juste... Déconcertant. Ça m'a tellement perturbé que je me suis forcé à vomir plusieurs fois avant de venir ici, en me disant que je pouvais peut-être le faire sortir de cette manière, c'est complètement ridicule.
— Oh mon cœur... »

Je l'ai pris dans mes bras, je déteste le voir dans cet état, il a peur, mais il essaie de ne pas le montrer. J'espère de tout mon cœur que ce portail ne va jamais se réouvrir.

— « Au fait, j'aimerais bien te présenter mes deux autres amies, Emma et Alice.
— Ce sont juste des amies, hein ?
— Oui ! Je ne suis pas sorti avec toutes les filles que j'ai croisées, idiot.
— On ne sait jamais, tu es tellement jolie.
— Arrête. Disais-je en rougissant. Tu es d'accord ?
— Oui.
— Génial, je vais les appeler. »

J'ai de suite été appeler Emma et ensuite Alice pour tout leur raconter et elles étaient ravies de pouvoir enfin rencontrer Billy. On s'est donné rendez-vous vers 13h, au parc à côté de chez-moi et avec Billy, on est arrivés en avance. Emma et Alice sont arrivées le sourire aux lèvres.