Chapitre 6

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Planté comme souvent devant cette porte, Feren observait rêveusement le palais. Ces passerelles, cette roche, ces lumières. Il resongeait à son arrivée ici, puis à tout ce qu'il avait connu sur la terre du milieu depuis sa naissance.

Ses parents étaient au service d'Oropher, ils étaient tous deux des grands soldats. C'est avec eux qu'il a appris le maniement les armes, il s'illustre particulièrement à l'épée. Ils ont malheureusement péri lors de la guerre de la dernière alliance à la fin du second âge, comme beaucoup d'autres elfes. Cette guère avaient été si difficile. Et depuis lors, il était le capitaine, le bras droit du seigneur Thranduil. Il avait déjà des responsabilités, il formait, entrainait, encadrait. Et en même temps il avait toujours été proche du roi. Il se sentait honoré de sa confiance et son attachement pour lui. Alors le nommé comme son bras droit fut une consécration pour l'elfe. Il était prêt à lui donner sa vie.

Depuis le temps, il le connaissait bien. Sa fausse arrogance, ses inquiétudes, ses tourments. Peu d'entre eux pouvaient se dirent capable de le comprendre. Il y avait notamment lui, Orleth et

Legolas : « Bonjour »

Il pencha la tête pour le saluer, comme son collègue Aebor, le laissant entrer dans le bureau du roi.

Legolas. Son fils. Feren se souvenait de cette période où le roi était des plus heureux, des plus épanouis. Du bonheur qui avait envahie Thranduil lorsque Legolas étaient né. Legolas. Un elfe brillant, un cœur pur, une très belle personne. Il prenait soin de son père autant que ce dernier le laissait faire. Thranduil n'était pas quelqu'un de facile, en particulier depuis la perte de son âme sœur. Mais tous attendaient qu'elle lui soit rendu en Aman.

Legolas : « Je trouve Feren bien songeur. »

Thranduil : « Oui, voilà quelques jours que moi aussi. Et cela depuis notre retour du royaume d'Ingwion. »

Les deux elfes échangèrent un fin sourire attendrit. Legolas connaissait Feren depuis qu'il était né, il l'avait toujours vu et connu aux côtés de son père, battant, combattant avec brio. Aussi froid et silencieux que pouvait l'être son père. Aussi discret et attentionné qu'on pouvait l'attendre d'un excellent bras droit. Et aussi minutieux qu'un capitaine. Ils leurs aient arrivé de s'entrainer ensemble. Feren a de bonnes ressources au combat, ce qui rend les échanges intéressant pour Legolas. Jeune, il n'avait appris qu'avec son père ou Feren le combat.

Legolas : « J'ai reçu la réponse d'Enetarie. »

Thranduil : « Enetarie ? Te voilà bien familier avec elle. »

Legolas : « Je ne peux nier qu'elle semble tant abordable qu'il est difficile de se sentir distancier. »

Thranduil : « Il est vrai mais n'oublie pas qui elle est. »

Legolas : « Bien sûr, je ne compte pas me montrer impolie. »

Thranduil : « Quand pars-tu ? »

Legolas : « Après demain. »

Thranduil : « Comptes-tu y aller seul... Ou ? »

Legolas : « Non, Gimli viendra avec moi. Je pense que visiter et voir un autre royaume lui fera du bien. »

Thranduil songea à ce moment que ce serait surtout un moment de quiétude pour lui. Bien qu'il ne pût nier que ce nain s'était assez rapidement intégré et faisait preuve d'un rythme de vie pas aussi insupportable qu'il avait pu l'imaginer. Toutefois il y avait encore bien des choses qu'il avait du mal à supporter chaque fois. Alors son éloignement serait un bon repos pour chacun d'eux.

Legolas : « Je songeais te proposer de nous accompagner, mais je suppose que notre escapade est pour toi l'occasion d'un peu de calme ? »

S'amusa-t-il, connaissant bien son père.

Pris au piègeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant