Chapitre 19

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Reprenant chemin vers le palais, Thranduil vit Feren se faire nerveux. Son regard noisette déviait sans cesse vers l'elfine, s'il voulait avoir un instant avec elle, Thranduil devait l'aider à éloigner Riel, sinon, sa présence ne l'aidera pas à se détacher de son rôle de capitaine.

Thranduil : « Legolas, pourquoi n'irais-tu pas avec Gimli montrer à Riel la rivière pour vous assurer qu'elle plaira à nos nouveaux camarades ? »

Legolas : « Volontiers. »

Gimli plissa des yeux, essayant de comprendre cette demande, mais il finit par trouver le pourquoi lorsqu'il vit le roi tourner un bref regard vers son propre capitaine.

Thranduil : « Je crois, cher Enetarie, que mon capitaine avait à vous parler, si vous avez besoin, je serais à mon bureau. »

Elle inclina légèrement la tête et l'observa partir avant de tourner son regard vers le capitaine qui avait bien du mal à se détendre.

Feren : « Allons dans les jardins ? Cela sera plus agréable. »

Enetarie : « Je vous suis. »

Ils entrèrent dans le palais pour le traverser et se rendre à l'entrée du jardin principal. Croisant Olorin il lui demanda d'aller demander du thé avant d'entamer sa marche avec elle. Se sentant bien, juste serein, de par sa présence, il oublia qu'il était censé lancer la conversation. Cela lui revenu comme une claque alors que voilà plusieurs mètres qu'ils marchaient en silence.

Feren : « Le jardin est magnifique à cette saison. »

S'empressa-t-il de dire pour briser le silence qui pourtant n'était pas pesant, avant de s'insulter intérieurement en trouvant cette remarque stupide.

Enetarie : « En effet. Et sa composition est des plus charmante. »

Feren : « Vous aimez ? »

Enetarie : « Oui. Est-ce si surprenant ? »

Feren : « Non. »

Bien sûr que non, elle ne pouvait aimer que les choses délicates ! Il s'insultât de nouveau intérieurement, s'en voulant de son propre étonnement avoué alors il lui expliqua.

Feren : « J'en ai peu vu dans votre royaume. »

Enetarie : « Il est vrai. J'ai abandonné l'idée d'avoir un jardin aussi beau il y a bien longtemps. »

Feren : « Vraiment ? Pourquoi cela ? »

Enetarie : « Certaines plantes semblent faire un excellent gouter pour certains de nos animaux et d'autres semblent apprécier se rouler dedans »

Feren : « Je vois. »

Il eut peine à cacher son amusement en imaginant volontiers Hisë, encore tout jeune, plonger dans un bosquet d'hortensia. Ils arrivèrent à la table extérieure où il voulait l'amener et il se mit en position pour l'inviter à s'assoir. Songeant bien faire, le doute le prit violement en voyant l'étonnement apparaitre sur le visage de l'elfine. Alors que l'inquiétude commença à l'envahir, il ne se calma pas tant en la voyant s'assoir. Il tenta de se reprendre et s'assit en face d'elle, observant la confusion qui ne semblait pas disparaitre de son doux visage en voyant un elfe arriver avec le thé. Il posa théière, tasses et biscuits sur la table avant de filer.

Feren hésita à lui demander si quelque chose ne lui convenait pas et craignant l'entendre répondre positivement, il préféra enchainer. Il saisit la théière, mais, dans la précipitation de vouloir bien faire et briser le silence qui venait de s'installer, il manqua de renverser du thé sur elle. Sursautant de son erreur, il reposa rapidement la théière et attrapa un linge qui avait été apporté pour venir essuyer sa maladresse.

Pris au piègeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant