Pris au piège

Chapitre 11

Gimli : « Tu es sûr que c'est la bonne méthode d'être rude en vrai et gentil en rêve ? »

Legolas : « Gimli, on parle de quelqu'un qui cherche à me manipuler. »

Gimli : « Non, tu cherches à faire avouer à quelqu'un quelque chose dont tu n'es même pas sûr que ce soit la vérité. »

Il avait raison et ça le crispa. Oui, une partie de lui voulait bien croire qu'elle était juste naïve et ne se rendait pas compte. Mais une autre ne voulait pas l'admettre. Elle n'attendait rien de lui ? Menteuse.

Legolas : « Je le sais, Gimli, je le sens. Il y a quelque chose qu'elle ne me dit pas. Elle ment. »

Alors il comptait bien pousser le jeu jusqu'à ce qu'elle avoue. Qu'elle admette. Cependant, une autre chose le rendait bien agacé ce matin-là : il n'avait pas rêvé d'elle. Il abrégea sa discussion avec son ami afin de se rendre au bureau du roi. Orleth avait repris du service, mais pour l'heure Thranduil avait demandé à ce qu'Orëa continu de prendre son service du matin afin qu'Orleth n'ait pas à se lever trop tôt. Cela au moins fonctionna puisqu'il la vit sortir du bureau de son père.

Il la vit se raidir et certainement reconnut-elle sa présence et tenue puisqu'elle ne releva pas les yeux vers lui, le saluant justement poliment le temps qu'il passe à côté d'elle comme si elle n'existait pas pour rejoindre son père.

Thranduil : « Tu es bien matinal. »

Legolas : « Comme toi. »

Thranduil : « Mais ce matin tu ne sembles pas reposer. »

Legolas : « Hm. »

Thranduil : « Continus-tu de rêver avec cette personne ? »

Legolas : « Oui. Enfin, pas cette nuit. »

Thranduil : « Vraiment ? »

Legolas : « Peut-être est-ce fini ? »

Thranduil : « Ou peut-être qu'elle n'a pas dormit. »

Legolas : « Peut-être. »

Volontairement ou non ?

Thranduil : « Tu as demandé à Thanedris de se charger de la tenue de Finaelle ? »

Legolas : « Oui, elle est douée. Cela te surprend ? »

Thranduil : « Non. Disons juste que j'ai cru comprendre que tu avais demandé à quelqu'un d'autre au premier abord. »

Legolas : « J'ai changé d'avis. »

Thranduil : « Finaelle devrait être satisfaite, elle reste assez peu sensible à ce genre d'ouvrage. »

Legolas : « Tu songes à quelqu'un de plus compétent ? »

Thranduil : « Qu'importe. Tu as déjà confié le travail. Le lui retirer serait humiliant pour elle. Et puis, ce n'est qu'une robe pour le quotidien. N'est-ce pas ? »

Legolas : « Oui. »

Il était quelque peu confus par le terme d'« humiliant » que venait d'utiliser son père. Est-ce qu'il avait été à ce point blessant avec elle ? Il pouvait encore ressentir la frustration de ne pas croiser son regard un peu plus tôt.

Thranduil : « Combien de temps reste-t-elle ? »

Legolas : « J'ai encore besoin de ses conseils. »

Thranduil : « Sont-ils bons au moins ? »

Legolas : « Oui, je vois au moins du changement. J'aurais bientôt le résultat escompté. »