Seconde Chance

Chapitre 20

Cette chaleur, cette douce chaleur devenue ardente à faire fondre les entrailles de mon corps, je n'avais jamais ressenti ça, c'était comme ci j'étais au fin fond d'un volcan et que peu importe les efforts que je faisais preuve il m'était impossible d'en sortir, mais par contraste je sentais que tout autour de moi une once de fraîcheur m'entourait, pas le froid dont j'avais l'habitude au fond de ma cellule quand venait l'hiver, non, un froid comme celui qu'on pourrait trouver sur une banquise, ou dans une chambre froide aux températures extrêmes.

Je pouvais voir danser -peut importe où je posais mon regard- les flammes violette qui tournoyait à l'infini sans jamais se consumer tel des barrières insurmontable qui tentait de me piéger.

Étais-je morte divaguant entre le paradis et l'enfer ? Je me le demande pourtant je pouvais entendre au loin des voix, des voix qui me semblaient familières mais trop floues pour pouvoir y voir clair.

Que s'est-il passé pour que j'en puisse arriver là ?

Je creuse mes méninges de toutes mes forces à m'en déconnecter les neurones et finalement j'aurais voulu oublier.

Est-ce qu'un jour dans votre malheureusement existence vous avez déjà voulu oublier, oublier qui vous êtes, oublier à quelle point vivre est dur  ? Car moi… C'est mon cas.

Et mon père ne m'a pas épargné, comment osé t-il porter le poids de sa vie sur mes épaules ?

Vous vous rappelez de l'expression "Je m'en rappelle comme-si c'était hier ?" Et bien moi je me rappelle de cette scène par cœur mais croyez moi dans ma tête ça s'est passé il y a une éternité.

Mon père pétant littéralement un câble, le cadavre du vieux Wu sur le côté, Harumi qui nous lançait des regards montrant la présence de son cœur brisé depuis ses yeux larmoyant, je n'avais qu'une idée en tête : Le vaincre pour sauver mon peuple même si c'était un membre de ma famille. Alors je me suis battue à en m'épuiser jusqu'à ce que mes membres lâchent contre la force dont mon propre géniteur m'avait lancé avec fureur contre le mur.

N'avait-il pas de la compassion pour sa propre fille ?
Qu'est-ce que je raconte, il n'y en a jamais eu…

Alors que je pensais que ce mur était la seule compagnie que j'allais avoir jusqu'à la fin qui allait me tendre les bras, j'ai eu un frisson dans tout mon corps, ma tâche n'était pas terminé, je ne pouvais pas en finir maintenant alors que je n'avais pas mis tout le monde en sécurité, je ne pouvais pas, alors avec difficulté j'ai ouvert les yeux et me lève avec douleur dans chaque articulations que possédait un corps Oni et avança, avec lenteur certe, mais j'avança avec détermination.
Et en une fraction de seconde la vie de centaines de gens étaient en jeu, Oméga était en train d'envoyer une attaque, je voyais la scène en ralenti.

Une petite fraction de seconde.

Le peu de puissance que j'avais -que j'héritais d'une famille assez spéciale- allait me servir à tous nous sauver, mais tout ça.

En une fraction de seconde, la plus décisive de ma vie.

Abandonner mon peuple, ou me téléporter grâce au pouvoir de mon père dans l'endroit le plus reculés des 16 royaumes avec les camarades de Lloyd ?

Et Adam ? Qui dormait la dernière fois que je l'avais vu… Allais-je le laisser mourir ainsi ?

Moins d'une fraction de seconde.

Je n'avais pas l'énergie pour faire les deux, je n'avais donc pas le choix.

Est-ce que le ciel avait-il décidé de rendre ma vie un cauchemar ?

Était-ce le prix à payer pour avoir un jour voulu sympathiser avec les habitants de Ninjago alors que je n'étais pas des leurs ?

Et si c'est cela, était-ce la raison pour laquelle ma mère est morte ? Pour laquelle elle a dû se sacrifier pour ses gens ingrats qui vivent leur vie avec tranquillité la plupart du temps ?