Défi 30 jours - L'expérience d'Ottie (Titre provisoire)

Jour 29 - Tes objectifs pour le futur

- Mes objectifs pour le futur ? J'en ai des tas, certains plus réalisable que d'autres...

Je regardai Luke. Après notre échange, hier, nous avions échangé plus qu'un simple baiser dans cette salle. Je me rendais compte qu'il n'était plus simplement ce garçon que j'appréciais et avec qui je passais quelques-unes de mes nuits. Il était devenu plus que cela. Nous étions à l'avant-dernier jour de cette expérience et quelque chose me foutait la trouille. Est-ce que cette expérience était la chose que nous avions en commun ? Est-ce que demain, une fois que j'aurais quitté le bâtiment après avoir répondu à la dernière question, il ne se soucierait plus de moi ? Ces questions étaient surement excessives, surtout avec le discours qu'il m'avait tenu hier. Mais je ne pouvais pas empêcher mon cerveau de penser dans ce sens et cela m'énervait. Pourquoi mon cerveau n'arrivait jamais à faire totalement confiance à quelqu'un ?

- J'aimerais déjà arriver à faire confiance totalement à quelqu'un, de cesser de me poser mille et une questions sur tout un tas de choses.

Luke sourit. Il savait à quoi je faisais allusion et, en même temps, je lui avais raconté en long et en large mes problèmes de confiance en l'autre.

- Sinon, j'aimerais un jour être publié. Que ce soit pour un de mes articles que j'écris ou pour ces histoires que j'écris un peu dans mon coin. C'est plus un rêve qu'un objectif, mais je pense que les deux sont un peu liés, non ?

Il hocha la tête. Habituellement, il ne réagissait pas à ce que je disais, et se contentait de hocher la tête, de sourire, ou de rester impassible, mais cette fois-ci, il prit la parole.

- C'est lié, oui. Surtout, quand ce rêve fait entièrement partie de ta vie et que tu travailles dur pour y arriver. Et vu le nombre de fois que tu m'as rembarré cette semaine pour pouvoir travailler, tu y travailles très dur.

Je ne pus m'empêcher de rire un peu en l'entendant. Il avait raison. Nous nous étions vus quasiment tous les jours, grâce à l'expérience, ou parce qu'il venait dans ma chambre, mais je le foutais facilement dehors pour travailler sur le papier que je devais rendre.

- C'est aussi pour ça que je t'ai remballé quand tu m'as demandé d'écrire, alors que j'en avais raz le bol d'écrire. J'avais passé toute la nuit sur mon papier pour les cours.

Il hocha la tête. On se regarda quelques minutes sans rien se dire. Mais cela n'était pas bizarre. Finalement, nous nous levâmes tous les deux pour quitter la pièce. Pour la première fois, depuis qu'il venait lui-même me poser les questions, il me raccompagna jusqu'à ma chambre. Et nous passâmes la nuit ensemble.