Prologue.

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Il est neuf heure du matin, nous sommes le trois octobre 2021, et je ressort du fleuriste avec un énorme bouquet de tulipes roses, un petit noeud est nouée sur l'emballage et une petite inscription « je t'aime » est gravée sur le papier craft.

Des tulipes, ses fleurs préférées.

Je me souvient qu'elle aimait en ramener
d'elle-même de chez le fleuriste. Elle les mettait dans un jolie vase en répétant à papa à quel point elle aimait ses fleurs.

Je marche le long des allées, regardant chaque portraits et noms inscrits sur les tombes. De ses pierres froides parfaitement taillées, inondées de fleurs, jusqu'au pierres délabrées et désertes.

Je m'arrête, regardant celle de ma mère, les yeux humides. Le vent frais d'octobre emportant mes cheveux, mon regard se vide devant cette pierre. Le cœur lourd, l'âme brûlée, oh que j'ai mal, oh que mon cœur me blesse, cogne, et me cri l'injustice.

Maman détestais me voir pleurer, alors j'essaye d'être forte et de retenir mes larmes mais c'est dure, trop dure. Oh que je n'arrive pas à me retenir maman, je suis désolée, je suis tellement désolée, d'être si triste, d'être si mal.

Un sanglot parcoure mes lèvres et la main tremblante, je pose le bouquet de fleurs sur la pierre froide, pleurant à chaude larme. Le froid me crispe, mes larmes noient mon visage, et j'ai trop de peine, mon corps retombe devant cette tombe, et je touche cette pierre, toujours aussi froide, et je pleure toujours, je pleure pour la femme qui m'as aimée, portée, élevée. Je pleure parce que j'ai trop de peines, et que mon âme est brisée, qu'elle a besoin de s'exprimer, de parler, de crier, de pleurer.

Maman est décédée suite à un cancer, elle c'est battue pendant dix ans, elle m'as accouchée, élevée, aimée pendant dix ans, elle a survécue pour moi, elle c'est battue pour moi, mais le destin avait décidée pour elle, il avait décidée qu'elle n'allait pas survivre, et elle n'as pas survécue, la maladie l'a emporté, et moi, je me suis terrée, je me suis ensevelie dans un marrait de chaos, et j'y suis restée, jusqu'à ne plus rien ressentir.

Après la mort de Maman, Papa fut dévasté, complètement anéantis. Aussi anéantis qu'un homme amoureux puisse être. Plus bas n'existe pas.

Il est tombé dans l'alcool, des mois et des mois, en augmentant chaque jours un peu plus sa surconsommation, puis dans la drogue. Et c'était fini. Tout était fini, j'avais perdu Papa. Il commença alors à être violent, de plus en plus chaque jour, pour des choses futiles d'abords, puis les assiettes y passaient, puis les meubles y passaient, puis j'y suis passées.

Vous pensez à une légende quand on vous raconte que la drogue et l'alcool peut vous mettre dans des états incontrôlables ? Oh croyez moi, tout est vrais. Si vrais que s'en était un cauchemar, un cauchemar vivant.

Je savais ce qui m'attendais quand je rentrais à la maison.

Mon père alcoolique, complètement drogué, incapable de contenir ses coups.

Vous vous doutez bien, je le laissais faire, de toute façon, je n'aurais pas pu y échapper. Et puis, il m'en voulait, au Dieu qu'il m'en voulait..

"C'EST DE TA FAUTE SI TA MÈRE EST MORTE !!"

C'est ce qu'il me répétais jours après jours, nuits après nuits, il me tenais responsable de la mort de Maman.

Je n'avais que 11 ans.

Mais je le laissais me frapper, je me disais que je le méritais tout simplement, que c'était de ma faute, qu'elle était réellement morte à cause de moi. Qu'est-ce qu'une enfant de onze ans penserait ? Si on lui répétait ça tout les jours ? Qu'est-elle censé dire ? Faire ? J'étais jeune, naïve, et c'était mon père, mon papa, le premier homme de ma vie. Et ont nous a toujours dit que papa avait toujours raison, qu'il était le roi, le leader, celui qu'on écoute, alors j'ai écoutée papa.

Mais chaque jours, je savais ce qu'il allait se passer une fois que je serais rentrée de l'école.

Je le trouverais là, assis sur le canapé, noyé dans son alcool et sa poudre, la maison encore défoncé, il m'attendais. Oh que oui il m'attendait, il attendait l'âme qu'il pouvait briser autant de fois qu'il le pouvait, pour noyer sa tristesse, son chagrin, sa peine.

"T'es enfin la petite garce"

Et il me rabâchait la même chose encore et encore.

"Elle est morte a cause de toi"

"Tu l'as tuée"

Encore et encore.

Je vivais ce calvaire tout les jours, et ce durant des années.

Je devais me débrouiller toute seule, à 11 ans seulement, je faisais moi-même à manger, moi-même le ménage, je rangeais moi-même notre maison, je m'occupais des factures, et je me suis mise a travailler très tôt pour gagner un salaire et faire en sorte que papa reste en vie. Parce que si personne ne s'occupait de nous, alors on allait dépérir, comme de vulgaires insectes. Papa ne travaillait plus, alors c'était soit mon sacrifice, soit le nôtre, et on le payerais de nos vies. 

Mais j'osais espérer qu'il change, qu'il se reprenne en mains, qu'il se rappelle de sa fille, de sa princesse, mais rien ne changeais. Tout ne faisais qu'empirer, de jours en jours c'était pire encore. Ses doses étais plus grandes, ses coups plus violents. Et ma vie plus destructrice, plus noire encore, plus insupportable. Mon âme plus brisée, plus noircis par cet homme.

Par papa.

Ou étais passé ce père si aimant ?

Qui me lisait des histoires et jouait avec moi a l'aire de jeu ?

Qui m'emmèner acheter des poupées ?

Il n'étais plus là.

Il me haïssais.

Moi son seul enfant.

Il me détestait. 

J'essuie mes larmes. Mon âme a pleurée, longtemps elle a pleurée aujourd'hui, et elle continuera de pleurer, mais maman me voudrait heureuse. Alors j'essaye pour elle tout les jours.

-Je t'aime maman.

Je déposa un baiser sur la pierre froide, et partit, laissant mes cauchemars sur cette tombe.

Amor o Vendetta (EN RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant