Game school : Ice game

Chapitre 4 : Madee

      Alors que nous arrivons au niveau de la porte d'entrée du bâtiment, nous pouvons déjà entendre  la musique qui vient de l'appartement du quatrième étage. Nous échangeons un regard en souriant.

—  Ça va être une soirée dingue !

        J'acquiesce la remarque de Zohra. Je le sens aussi !  Nous prenons l'ascenseur, et nous chantons les chansons qui nous parviennent de l'appartement.
Nous entrons dans l'appartement sans frapper. Celui-ci est envahi par des centaines d'étudiants en sueur en train de danser, de chanter et surtout de boire.

        Je repère Roan, installé sur le canapé, avec une fille assise sur ses genoux. Lorsqu'il me remarque, Roan me fait un clin d'œil tout en embrassant le cou de la fille. Je lève les yeux aux ciel tout en me tournant pour chercher les deux autres.
J'aperçois Priam en bonne compagnie, alors je décide de le laisser tranquille un petit peu.

      Zion est tout seul au bar, alors je traîne Zohra avec moi pour aller à sa rencontre. Quand il m'aperçoit, son visage s'illumine. Lui aussi se rapproche de nous. Il me prend dans ses bras pour me faire un câlin. Z me fait un bisous sur la joue et sur celle de Zohra aussi. Ce qui fait rougir cette dernière. Je lui tape le bras.

—  Les filles vous êtes putain de canon.

—  Purée Z, tu l'as mis mal à l'aise.

—  C'est le fait que tu en parles qui me met encore plus mal à l'aise.

      Elle me dit ça avec un petit sourire en coin qui nous fait rire tous les trois.

—  Venez les filles, je vous offre un verre.

     Nous le suivons jusqu'au bar.

—  Qu'est ce que vous voulez les filles ?  

—  Un malibu ananas pour moi, s'il te plaît.

—  Pas de soucis ma belle, et toi p'tite tête ?

—  Un porn star.

—  Tu m'a déjà moi, pourquoi veux-tu une autre star que moi ? Je ne te suffis pas ? 

     Il dit ça en faisant chevroter sa voix comme s'il allait pleurer.

—  Je voudrais une star que je pourrais sauter.

—  Ah je ne veux pas entendre ça de ma petite sœur.

      Il se bouche les oreilles comme un enfant, ce qui nous fait rire avec Zohra.

—  Arrête de faire l'enfant Z, tu croyais que ta « petite sœur » était encore vierge à mon âge ?

—  Oui, bien sûr ! Pour moi, tu portes toujours ces affreuses couettes tressées et tu trimballes ton affreux doudou partout où tu vas.

—  Je te confirme qu'elle a toujours son doudou, et tu as raison : il est immonde.

—  Eh je ne vous le permet pas tout les deux  ! OK, tu n'es pas censé être de son côté Zohra... Tu es ma copine, pas la sienne.

    Zohra s'apprêtait à répondre, mais un bras s'enroula autour de mes épaules. Je me retourne et je trouve Priam.

—  Waouh vous êtes canon les filles !

—  Merci Priam, tu es tout seul ?

—  Oui, pourquoi ?

—  Tu as abandonné ton occupation de la soirée ?

—  Oui, j'ai trouvé une occupation plus intéressante...

        Il dit ça en regardant Zohra droit dans les yeux. Elle est rouge comme une tomate, elle est gênée. Je sens que ces deux-là vont être un dossier croustillant. Avec Z, nous nous lançons un regard appuyé.