Une semaine. Voilà une semaine que la soirée s'est passée. Une semaine que j'évite avec précaution le trio infernal, tout autant qu'ils sont, sans exception, même pour mon âme sœur.
Aujourd'hui est un grand jour, c'est la rentrée. Il est sept heures quarante, et je suis devant le bâtiment Jeffries Hall. Je suis stressée, je ne sais pas à quoi m'attendre, mais en même temps je suis surexcitée. Je n'ose pas passer le pas de la porte, mais pourtant il va bien falloir.
D'habitude, pour me donner du courage, il y a mon père ou mes meilleurs amis, mais aujourd'hui je suis seule, sans personne. Je suis livrée à moi-même et je crois que cela me fait peur.
Je pousse un long soupir, et je me décide enfin à rentrer dans le bâtiment. Je me dirige directement vers l'amphithéâtre, puisque le doyen veut nous faire un petit discours de rentrée. J'avance jusqu'au fond du couloir, je ne prends pas vraiment le temps d'admirer les lieux, je risque d'être en retard sinon. Je ne souhaite pas me faire remarquer dès le premier jour.
Enfin, je pousse les portes de l'amphithéâtre. Je m'installe au dernier rang. Je ne veux pas me faire remarquer. La fille rousse à côté de moi a l'air très timide.
À peine installé, le doyen entre dans la salle, s'approchant du début de celle-ci. Il impose tout de suite le respect, puisque tout le monde se tait.
D'abord, il nous récite un petit discours qui dure trente minutes quand même. Je n'écoute pas vraiment, je pense qu'il sert les mêmes discours à tous les étudiants qu'il voit. La fin du discours approche, et je le sens, il va annoncer une chose intéressante.
— En tant qu'élèves de premières années, vous vous verrez attribuer un parrain ou une marraine de deuxième année. Ceux-ci vous guideront au cours de votre première année en université. Pas d'inquiétude, ils vous ont déjà choisis et ne devraient pas tarder à arriver.
Il termine son discours. Le doyen se retourne et se dirige vers la porte. À peine a-t-il franchi la porte, que les lumières s'éteignent instantanément. Sauf que je suis terrifiée du noir. J'entend les gens autour de moi crier et s'agiter, mais ce sont plus des cris d'excitation plutôt que des cris de peur. Je commence à faire une crise d'angoisse je le sens, ça monte. Je m'agite, et je ne suis pas à l'aise. Ma vision se trouble peu à peu. Au bout de quelques secondes, je sens une main sur mon épaule. Cette main me donne une chaleur qui est réconfortante. La personne ne parle pas et ne bouge pas. Elle reste statique jusqu'à ce que les lumières se rallument petit à petit...
Dès que la lumière est assez forte, je me retourne vers celle-ci. Je ne vois cependant rien, puisqu'il porte un masque sur son visage. Il est grand, assez musclé, avec des tatouages, et de magnifiques yeux verts d'eau. Mais je ne vois rien d'autre, ni ses cheveux, ni son visage à part ses yeux. Un jeune homme monte sur l'estrade. Il a une canne dans la main droite. Il tape le sol avec pour avoir le silence car tout le monde cherche à savoir l'identité de son parrain ou de sa marraine. Après avoir eu le silence, il prend enfin la parole et j'espère qu'il mettra fin à mon calvaire. Je ne me sens vraiment pas bien. J'ai des sueurs froides, le souffle court, les mains moites.
— Chers élèves de première année, je suis le délégué des deuxièmes années.
Ces derniers se mettent à crier.
— Vos parrains et marraines vous ont choisis. Une fois leur identité dévoilée, vous ne pourrez plus changer. Aujourd'hui vous allez passer la journée avec eux et à dix-sept heures, leur identité vous sera révélée. Parrains, marraines, à vous de jouer !
Mon parrain me prend le bras et me fait sortir à toute vitesse de l'amphi. Une fois arrivés dehors, je peux enfin respirer correctement. Il se met face à moi et me regarde essayer de reprendre ma respiration sans rien dire. Ce que je trouve assez flippant quand même. Après quelques minutes à sentir son regard sur moi, je craque et je lui adresse la parole.
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Game school : Ice game
RomanceRoan est connu à Michigan pour être le meilleur attaquant de l'équipe de hockey mais aussi pour être un don juan auprès de la gente féminine de l'université. Il les collectionne toutes. Pourtant, derrière ses airs de bad boy se cache un petit garçon...