Chapitre 6 : Madee

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       Je sens les rayons du soleil réchauffer ma peau dénudée de mes bras et mon ventre. Je mets quelque temps à me réveiller et à réaliser que je ne suis pas dans ma chambre étudiante. Je me redresse doucement, un mal de ventre me prenant subitement.

      Je réalise que je ne suis pas dans ma chambre, celle-ci étant blanche de part et d'autre. Je réalise aussi que je suis dans un lit deux places..
Je sors du lit pour aller dans la salle de bain voir à quoi je ressemble.

       Arrivée devant le miroir, je me rends compte que je ne porte pas mes habits, mais ceux d'un garçon. Un maillot de sport et un short. Mais qui m'a déshabillé ? Je ne me souviens plus de rien, enfin si... Juste du début, jusqu'à ce que j'aille danser avec Zion et c'est tout. Après, c'est le trou noir.

        Je regarde plus en détail le maillot de sport que je porte. Après quelques secondes, je le reconnais : c'est celui de Roan. Hé merde, fait chier ! Ça veut dire que c'est lui qui m'a déshabillé, sinon je n'aurais pas dormi dans sa chambre ! Une énorme crampe d'estomac me prend le ventre, alors je décide de retourner me coucher.

     Une fois allongée, j'essaye de me rappeler ma soirée, mais tout est flou. Je me tourne sur le côté en direction de la fenêtre pour me mettre en position foetale pour soulager mes douleurs abdominales.

    Je lève la tête vers la table de nuit et je vois un gobelet rouge avec un glaçon à moitié fondu sur le bois foncé de la table. Tout me revient d'un seul coup comme une sorte de flash-back de la soirée.

      Je sens quelqu'un se coller mon dos, mais je m'en fiche, je veux profiter de ma soirée. Je danse contre cette personne, enfin du moins j'essaye... Avec tout ce que j'ai bu; c'est un peu compliqué.

       Les musiques sont de plus en plus sensuelles et j'ondule les hanches de façon plus lente et plus sensuelle pour aguicher la personne avec qui je danse. Je sens un souffle chaud respirer le long de mon cou, ce qui me fait frissonner.

        Je reconnais cette sensation, il n'y a qu'une seule personne qui me fait ressentir ça. Je me retourne pour avoir la confirmation de ce que je pensais. Quand je finis par complètement me retourner vers lui, je suis sûre de ce que je vois.

      Mes yeux passent de l'étonnement à de l'amusement. Je le regarde avec un petit sourire en coin, mes yeux brillant d'un air pétillant. Mais lui aussi me regarde ainsi, avec un air amusé. Je sens qu'on va bien rire.

        Je baisse les cils, cherchant son regard, ce qui le fait rire. Je sais très bien que je lui fais de l'effet même s'il prétend le contraire. Je sais bien que je clame haut et fort que je le déteste, ce n'est pas le cas ce soir, je veux le voir dérailler, succomber à mes charmes.

      Je réfléchis à quoi faire pour le faire sortir de ses gonds et je finis par  trouver: j'ai vu cette scène dans un film, voyons si ça marche en vrai. Le temps semble figé à cet instant.

      Je sors un glaçon de mon verre, en levant mes petits yeux vers lui. J'entrouvre la bouche pour laisser ma langue sortir et partir en direction du glaçon. Je sens une goutte d'eau s'échapper du cube coincé entre mes doigts manucurés en rouge. Ses pupilles se dilatent plus que ce qu'elles ne l'étaient déjà.

      Mes doigts se rapprochent de ma bouche. Je lèche la goutte d'eau qui a glissé le long d'un de mes doigts tout en le regardant dans les yeux pour être sûre qu'il ne loupe rien du spectacle. J'aspire aussi le surplus d'eau du glaçon, ma langue le rencontrant, s'enroulant autour.

        Je le vois frissonner de plaisir, et je suis fière de l'effet que je lui fais en cet instant précis. Je finis par mettre le glaçon dans ma bouche. Ce qui met fin à son supplice et au mien au passage. D'un regard et d'un petit sourire, je lui fais comprendre que j'ai eu ce que je voulais de sa part.

Game school : Ice gameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant