The Night Raven (Itachi x Reader x Kakashi)

Chapitre 18 - Par l'intermédiaire d'un animal

Un mois plus tard

Assise dans les gradins de l'arène de Konoha parmi la foule en délire, entre mes parents qui avaient exceptionnellement fermé la boutique pour m'accompagner à cet événement historique, j'attendais patiemment le début des combats de la troisième épreuve de l'examen chûnin.

Seulement six des neuf genins attendus étaient arrivés et se trouvaient sur le terrain. L'arbitre de cette épreuve, Genma Shiranui, attendait avec eux l'arrivée des autres. Manquaient encore à l'appel Naruto, Sasuke et un certain Dosu. Kakashi n'était nulle part en vue, lui non plus.

Lorsque j'avais eu vent de la fuite de Sasuke de son lit d'hôpital, quelques semaines plus tôt, j'avais ressenti une profonde inquiétude. Était-il tombé entre les griffes de ce diabolique Orochimaru? Non. À maintes reprises, et encore aujourd'hui, je tentais de me rassurer en me disant qu'il était tout bonnement impossible que Kakashi ait laissé aussi facilement ce monstre s'emparer de son élève.

Toutefois, je devais admettre que j'étais toujours inquiète. Car Kakashi avait, lui aussi, disparu. Je ne l'avais pas revu depuis notre visite chez les Nara, plus de trois semaines auparavant. Il s'était volatilisé sans laisser de traces, tout comme Sasuke. Par contre, j'aimais à croire qu'il se trouvait justement en sa compagnie pour l'entraîner comme il me l'avait promis et qu'il avait tout simplement oublié de m'aviser qu'il quittait le village à son tour. En fait, je me raccrochais carrément à cette idée comme à une bouée de sauvetage. Il fallait que ce soit juste ça. C'était vital.

Depuis tout ce temps, je n'avais pas revu Itachi non plus. Et le pire, c'était que je devais admettre que je n'étais même pas déçue de ne pas l'avoir revu. Non, j'avais dépassé le stade de la déception depuis longtemps. J'étais littéralement frustrée et désillusionnée, à présent. Certes, il me manquait cruellement, mais c'était surtout le fait que j'avais appris de la bouche d'une autre personne la nature de sa maladie qui me déchirait de l'intérieur. Pourquoi ne m'en avait-il pas parlé lui-même? Il devait pourtant se douter que ce n'était qu'une question de temps avant que Shikaku Nara me parle des effets de ce médicament, surtout en sachant que je m'apprêtais à lui dévoiler la vérité. Il était clair, pour moi, que Kisame lui avait dit que j'étais désormais au courant. Au fil des semaines, Kisame m'avait répété que son coéquipier se trouvait en mission spéciale et que c'était pour cette raison qu'il ne pouvait plus venir lui-même, encore une fois. Pour appuyer ses dires, il m'avait même donné une nouvelle plume de corbeau de la part d'Itachi. Mais au fond de moi, même si je voulais y croire de toutes mes forces, je n'arrivais pas à me défaire de l'idée saugrenue et irréaliste qu'il ne s'agissait que d'un fieffé mensonge. Je savais bien que ce n'était que mon imagination qui me jouait des tours, mais j'avais quand même l'impression qu'en réalité, Itachi repoussait délibérément sa prochaine visite pour éviter une confrontation avec moi. Se pouvait-il qu'il ait peur de ma réaction face à sa maladie? Cependant, je savais bien, malgré mes doutes, que je me trompais sur son compte. Il me connaissait mieux que ça. Il savait que je n'étais pas rancunière. Alors, même en m'enfonçant de plus en plus dans l'amertume, je ne pouvais m'empêcher d'espérer qu'il ne mettrait pas trois longs mois comme la dernière fois avant de réapparaître. Et surtout, j'espérais sincèrement me tromper en croyant qu'Itachi m'évitait volontairement. Je devais garder confiance en lui. Et surtout, je ne devais pas perdre de vue qu'il m'aimait autant que je l'aimais.

De surcroît, l'absence de Kakashi s'ajoutant à celle d'Itachi et même de Sasuke commençait à me rendre complètement cinglée, je le craignais. D'ordinaire, Kakashi, sans toujours me donner les raisons de ses déplacements, ne partait jamais sans me dire au revoir... et sa soudaine disparition m'attristait. En bref, je ne donnais pas cher de moi si l'un d'entre eux ne daignait pas revenir très vite.