The Night Raven (Itachi x Reader x Kakashi)

[FIN PARTIE 1] Chapitre 27 - Une guerre civile sans précédent

Blottie dans les bras d'Itachi dans mon lit, les yeux clos, je me laissais bercer par les tendres caresses de ses doigts dans mes cheveux.

Il y avait longtemps que nous n'avions pas passé presque une nuit entière éveillés ainsi, mais pour rien au monde je n'aurais voulu m'endormir. Même après avoir fait l'amour trois fois d'affilée, j'avais encore envie de lui. C'était comme si je venais d'ouvrir les yeux après une interminable période de latence pendant laquelle j'aurais déambulé dans un univers parallèle, telle une somnambule. Notre longue séparation m'avait bien plus affectée que je ne l'aurais cru et à cet instant, j'avais l'impression que si je me laissais aller au sommeil, je me réveillerais en m'apercevant que tout ça n'avait été qu'un beau rêve. Et je savais d'instinct qu'il ressentait exactement la même chose que moi.

—À quoi penses-tu? fit soudainement sa belle voix grave, brisant le silence.
—Je me disais que je n'avais pas envie de dormir, répondis-je dans un souffle. J'ai peur de me réveiller et de me rendre compte que cette nuit n'était qu'un rêve.
—T'arrive-t-il souvent de rêver de moi? s'enquit alors Itachi d'un ton amusé.

En réprimant un rire, je redressai ma tête en l'appuyant sur ma main, puis j'ouvris les yeux pour me plonger dans son regard si sombre, si envoûtant. Ce regard qui m'avait séduite dès la première fois où j'avais vu cet homme, qui n'était encore qu'un garçon de quatre ans à l'époque. Ce garçon si doux, si gentil, si pacifique, qui pleurait à cause des victimes qu'avait fait la Troisième Grande Guerre ninja. Ce garçon qui avait toujours représenté mon monde entier. Cet homme pour qui j'avais toujours ressenti une profonde fascination frôlant l'obsession, même lorsque j'avais éprouvé une haine fondamentale à son égard. Cet homme qui faisait déborder mon cœur d'un amour si puissant que c'en était presque douloureux...

—Un peu trop souvent pour que ce soit raisonnable, admis-je finalement avec un sourire. Je rêve toujours de toi, même lorsque je suis éveillée.

Ma réponse fit rire Itachi et je me sentis fondre à cette vision. Il était tellement, tellement beau...

—Crois-tu que tes prochaines missions dureront aussi plusieurs semaines? m'enquis-je en détaillant chaque parcelle de son magnifique visage.
—Pourquoi me demandes-tu ça? dit Itachi en faisant glisser ses doigts sur ma tempe puis sur ma joue, avant d'aller caresser mes lèvres.
—Parce que je ne sais pas si je supporterai encore une aussi longue séparation, répondis-je. Surtout qu'en ce moment, tu me donnes l'impression de mémoriser tous mes traits, comme si c'était la dernière fois que tu me voyais...
—Détrompe-toi, rétorqua Itachi avec un sourire en coin. Je me disais simplement que je suis l'homme le plus chanceux du monde d'avoir une si jolie petite amie.

À ces mots, je gloussai comme une gamine en me sentant rougir.

—Comment fais-tu pour me gêner comme ça, même après autant d'années? fis-je d'un ton boudeur, ce qui sembla l'amuser davantage.
—Sache que tu as exactement le même effet sur moi.

Avec un clin d'œil complice, il vint effleurer mes lèvres des siennes, avant de déposer doucement sa tête sur son oreiller.

—J'ignore encore en quoi consisteront mes prochaines missions, répondit finalement Itachi. Je te promets que j'essaierai de m'organiser pour ne pas partir trop longtemps. Moi non plus, je ne veux plus me séparer de toi ainsi. C'est tellement douloureux d'être loin de toi...

Avec un sourire piteux, j'acquiesçai, avant d'aller enfouir mon visage dans son cou pour déposer un doux baisser sur sa peau. Tout contre moi, Itachi frissonna, avant de faire passer son bras sous mes épaules pour m'attirer davantage contre lui.

Pendant plusieurs minutes, je me délectai une nouvelle fois des caresses de ses doigts sur mon épaule et dans mon dos. De mon côté, j'effleurai l'entièreté de son torse, caressant chaque centimètre de sa peau, chaque muscle, chaque cicatrice. Et pour la millième fois depuis que nous étions devenus un couple, je songeai que jamais je ne serais rassasiée de lui. Je serais toujours avide de sa présence, de sa chaleur, de son odeur, de sa voix, de son corps contre le mien... Mon désir de lui tout entier était insatiable.